La mort de Jean Pormanove, survenue en plein direct sur la plateforme Kick après plus de douze jours de diffusion, reste au cœur de vives polémiques. Tandis que les circonstances exactes sont encore débattues, une rumeur insistante circule. Le streameur aurait été laissé seul après son décès, avant l’arrivée des secours.
Face à l’émotion et aux accusations en ligne, Gwen, frère du créateur connu sous le pseudo Narutovie, a pris la parole au micro de RTL. Selon lui, la vérité est bien différente. Son frère et les autres membres du groupe auraient immédiatement tenté de réanimer Jean Pormanove. Puis auraient contacté les secours sans délai.
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Mort de Jean Pormanove : retour sur une tragédie en live
Jean Pormanove, de son vrai nom Raphaël Graven, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Contes, près de Nice. Sa disparition brutale a eu lieu en plein direct. Et ce, après une performance extrême de douze jours de diffusion continue sur Kick, marquée par des mises en scène violentes et humiliantes. L’affaire a rapidement pris une dimension nationale, poussant les autorités à réagir. Dans un communiqué, le procureur de Nice a précisé que « les médecins experts considèrent que le décès n’a pas une origine traumatique et n’est pas en lien avec l’intervention d’un tiers ». Pourtant, au-delà du choc, une rumeur a pris de l’ampleur.
Jean Pormanove aurait été abandonné par ses camarades de live au moment critique. Les réseaux sociaux se sont enflammés, accusant ses amis et co-créateurs de l’avoir laissé mourir seul. Une version vivement contestée par Gwen, le frère de Narutovie, qui a souhaité clarifier les faits. Selon son témoignage, son frère a immédiatement tenté de réveiller Jean en lui lançant une bouteille. Avant d’interrompre le direct et de pratiquer un massage cardiaque. « Mon frère coupe le live pour que tout ne soit pas diffusé, il commence le massage cardiaque, il prévient les secours », a-t-il affirmé. Le SAMU est ensuite intervenu, mais il était déjà trop tard.
Consentement et mise en scène : des pratiques controversées
Gwen insiste. « Jean n’a jamais été laissé seul avant l’arrivée des secours ». Mais au-delà des circonstances exactes de la mort, une autre question divise. Jean Pormanove avait-il réellement consenti aux sévices infligés pendant les directs ? De nombreuses vidéos partagées depuis sa disparition montrent des séquences choquantes. Dans celles-ci, il était frappé ou humilié par les autres participants. Pour ses proches, ces scènes faisaient pourtant partie d’un dispositif volontaire et scénarisé. Gwen explique ainsi : « Tout n’était qu’une pièce de théâtre géante. Tous les jours, on lançait notre live à 21h, c’était du contenu très trash mais on assumait complètement. »
L’avocat de Safine, un autre streamer impliqué, abonde dans ce sens, rappelant que « tout était consenti ». Mais le débat reste vif. Pour beaucoup, le consentement dans un tel contexte, sous pression de la mise en scène et du public, ne peut être considéré comme absolu. Mais de son côté, Gwen insiste sur l’amitié qui liait les membres du collectif. « JP, c’était notre ami et un frère. On était à des années-lumière de penser qu’il pouvait arriver une chose comme ça. » En signe de solidarité, des personnalités ont même proposé de financer les obsèques. À l’instar du rappeur Drake et du streamer Adin Ross. Reste que ce drame soulève des questions profondes sur les dérives du streaming extrême.