Dynastie : l’actrice Betty Harford décède à l’âge de 98 ans

Betty Harford, figure familière des fans de Dynastie, s’est éteinte le 2 novembre 2025 à l’âge de 98 ans. Connue pour avoir incarné Hilda Gunnerson, la cuisinière discrète mais mémorable des Carrington, elle laisse derrière elle un héritage télévisuel qui a marqué toute une génération de téléspectateurs. Sa disparition, annoncée d’abord sur les réseaux sociaux par une amie de la famille, a profondément ému les fidèles du feuilleton culte des années 1980.

L’annonce de sa mort est survenue alors que plusieurs internautes s’interrogeaient sur son état de santé. La réponse a été aussi simple que bouleversante. "Son fils m’a contactée ce matin et Betty Harford Naszody est morte paisiblement auprès des siens, le 2 novembre à midi", écrivait son amie sur Facebook. Confirmée quelques jours plus tard par Variety, la nouvelle est venue rappeler l’importance d’une actrice qui, bien qu’ayant quitté les écrans depuis 1994, n’avait jamais quitté le cœur du public.

Une figure incontournable de Dynastie, témoin d’une télévision devenue mythique

Si Betty Harford reste indissociable de Dynastie, c’est parce que son rôle de Hilda Gunnerson a accompagné les intrigues des Carrington pendant 34 épisodes. Ainsi que dans la minisérie Dynastie : La Réunion en 1991. Personnage secondaire mais toujours présent au bon moment, la cuisinière représentait l’un des repères du clan Carrington. Contribuant ainsi à l’atmosphère feutrée et presque théâtrale du feuilleton. Dans un univers où les passions, les rivalités et les drames familiaux se succédaient à un rythme effréné, Hilda apportait une touche d’humanité et de stabilité. Son visage rond, son calme imperturbable et sa fidélité absolue à la famille qu’elle servait ont fait d’elle une présence rassurante pour les téléspectateurs.

L’émotion suscitée par la disparition de Betty Harford dit beaucoup de la place qu’occupent encore les séries emblématiques des années 1980 dans l’imaginaire collectif. À une époque où le reboot de Dynastie (lancé en 2017) n’a pas retrouvé l’aura de son modèle, la mort de l’une de ses actrices historiques rappelle la force de ce que fut le feuilleton original. À savoir, un phénomène culturel, un symbole du glamour télévisuel américain. Et un laboratoire où les personnages secondaires, souvent sous-estimés, participaient tout autant que les vedettes à la construction d’un univers. La longévité de la carrière de Betty Harford, comme son rôle dans Dynastie, témoigne de ce savoir-faire qui n’appartient qu’à la télévision d’hier.

Une carrière longue de plus de quatre décennies, entre télévision et cinéma

Née à New York, Betty Harford a débuté sa carrière audiovisuelle dans les années 1950. En apparaissant notamment dans le western Gunsmoke. À cette période, elle multiplie les projets et collabore même avec Alfred Hitchcock. Avant de se tourner vers Hollywood. Où elle devient l’un de ces visages familiers que le public reconnaît sans toujours connaître le nom. On la retrouve dans des films comme Le Bagarreur solitaire, Daisy Clover ou September 30, 1955. Autant de productions où elle excelle dans les seconds rôles. Et ce, en maîtrisant l’art d’imprimer une présence sans jamais occuper le premier plan. Pourtant, c’est bien à la télévision qu’elle déploie le plus largement son talent. Notamment en multipliant les apparitions dans La Grande Vallée, Room 222 ou Mme Columbo. Son professionnalisme et sa stabilité font d’elle une actrice recherchée, capable d’adapter son jeu à des registres très variés.

Son rôle le plus important avant Dynastie est celui de la secrétaire du professeur Kingsfield dans The Paper Chase. Une série dramatique dans laquelle elle apparaît durant 45 épisodes entre 1978 et 1986. Cette continuité témoigne de l’estime dont elle jouissait auprès des équipes de production. Mais aussi de sa capacité à incarner des personnages solides, fiables, immédiatement crédibles. Après avoir prêté sa voix à un dernier projet, Fun with Gumby, en 1994, Betty Harford s’éloigne volontairement des plateaux. Elle choisit la discrétion plutôt que de prolonger sa carrière à tout prix. Sa vie personnelle est marquée par deux mariages. D’abord avec le sculpteur Oliver Andrews, père de son fils Chris. Puis avec l’acteur hongrois Alex de Naszody.