Icône incontournable du rap français des années 2000, Diam’s s’est retirée de la scène médiatique il y a plus d’une décennie pour préserver son équilibre personnel. Malgré ce retrait volontaire, la grande amie de Vitaa reste une figure marquante. Dont la voix résonne encore à travers les témoignages de ses proches. Parmi eux, Amel Bent, artiste accomplie et amie fidèle, n’hésite pas à évoquer avec émotion le lien qui les unit.
Invitée récemment sur France Inter, Amel Bent a profité de sa présence à l’antenne pour évoquer son huitième album Minuit une, une œuvre introspective qui aborde des thèmes universels comme la maternité, la charge mentale et la vie de couple. Mais c’est en réponse aux questions de Léa Salamé qu’elle a évoqué celle qui fut bien plus qu’une collègue : Diam’s.
Un lien forgé dans la musique et la sororité entre Diam’s et Amel Bent
C’est autour de la musique que la relation entre Amel Bent et Diam’s s’est construite, pour devenir au fil du temps une sororité indéfectible. Leur collaboration sur le titre Ma philosophie, véritable hymne à l’émancipation personnelle, a marqué toute une génération. « Moi, j’ai appris à écrire avec elle », confie Amel Bent au micro de France Inter. L’interprète de Décharge mentale voit en Diam’s une véritable initiatrice, une artiste qui lui a permis de croire en ses capacités. « Tu n’as besoin de personne. Prends un stylo, un cahier, et vas-y, fonce », lui avait conseillé l’ex-rappeuse.
Et cette relation dépasse largement le cadre professionnel. Dans un milieu où les femmes ont longtemps été marginalisées, leur alliance incarne une force douce mais puissante, un soutien mutuel face aux défis de la vie artistique et personnelle. Et même si Diam’s a pris ses distances avec l’industrie musicale, son empreinte reste palpable dans l’univers d’Amel Bent, notamment à travers des titres qui reprennent l’héritage de sa sincérité et de son engagement. Leur relation, nourrie par des valeurs communes et un respect profond, témoigne d’une fidélité rare dans un monde souvent dicté par l’éphémère.
Une grande sœur dans l’ombre mais toujours présente
Aujourd’hui retirée de la vie publique, Diam’s continue de veiller sur ses proches avec la même attention discrète. Si ses apparitions se font rares, elle n’a jamais coupé les ponts avec ceux qu’elle aime. « Oui, elle est toujours très grande sœur avec moi », confirme Amel Bent, avant d’ajouter : « Elle prend de mes nouvelles. Souvent. » Une présence précieuse, qui dépasse largement la sphère artistique. Selon Amel Bent, leurs conversations ne portent pas tant sur la musique que sur l’essentiel. À savoir, les enfants, le bonheur, le bien-être. « Elle veut savoir si je suis heureuse », souligne-t-elle.
Elle évoque une relation qui s’apparente davantage à un lien familial qu’à une simple amitié. Ce soutien fraternel s’inscrit dans une continuité émotionnelle forte. Diam’s, devenue mère de trois enfants, partage avec Amel Bent cette expérience de la maternité, qui renforce encore leur complicité. Lors des rares hommages publics rendus à Diam’s, Amel Bent ne manque jamais de souligner l’importance qu’elle a eue dans sa vie. En témoigne son interprétation du titre À 20 ans lors de la cérémonie des Flammes. Un clin d’œil chargé de tendresse à une artiste qui a marqué son cœur autant que sa carrière.