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Décès de Jean Pormanove : « maltraité en direct » depuis des mois, le gouvernement saisit l’Arcom

par Cindy Tompouce

Décès de Jean Pormanove : "maltraité en direct" depuis des mois, le gouvernement saisit l'Arcom
Crédit photo : @Instagram

Le streamer Jean Pormanove est décédé dans la nuit du 17 au 18 août, après avoir subi des mois de mauvais traitement en direct sur Internet. La ministre déléguée au Numérique saisit l’Arcom dans le cadre de cette affaire. Les détails.

Le décès de Raphaël Graven, plus connu sous le nom de Jean Pormanove, fait trembler la communauté du stream. Le créateur de contenu a perdu la vie dans la nuit du 17 au 18 août, non loin de Nice, en plein live. Avant que la diffusion ne soit brutalement interrompue, des internautes le découvrent immobile, allongé. Décédé à l’âge de 46 ans, Jean Pormanove diffusait ses parties de jeux vidéo sur Twitch et sur Kick

Face à ce décès, la colère des internautes gronde. Et pour cause, Jean Pormanove était victime de maltraitance de la part d’autres streamers depuis des mois. Soumis à une cruauté indicible en direct sur des plateformes de streaming, Raphaël Graven était devenu le souffre-douleur de ces partenaires de jeu. Dans cette affaire, deux noms sont notamment cités par les internautes : Naruto et Safine.

Jean Pormanove humilié en direct pendant des mois

De longs mois avant son décès tragique, Jean Pormanove vivait une tourmente constante. Alors que le créateur de contenu s’était constitué une communauté de plus de 500 000 personnes, ses compagnons de streamer font de sa vie un enfer. En direct, Jean Pormanove est humilié, étranglé, moqué et soumis à des activités cruelles. Suite à ces diffusions horrifiantes, deux streamers sont placés en garde à vue pour violences sur personnes vulnérables en janvier 2025.

Naruto et Safine, largement dénoncés par les internautes pour leur cruauté, tentent alors d’assurer leur innocence. Lors d’un live en compagnie de Jean Pormanovo, les deux streamers exigent que le quarantenaire les décharge publiquement de toute responsabilité en cas de décès en direct. Face à son refus, les créateurs perdent patience. « Les gens, ils vont s’en prendre à nous, alors que c’est dû à tes 46 ans de vie minable », déclare l’un d’entre eux. Acculé, Jean Pormanove finit alors par céder aux pressions de ses camarades. 

Une ministre saisit l’Arcom

Lorsque la Toile apprend le décès de Jean Pormanove, les internautes sont saisis d’horreur. Un sentiment partagé jusqu’au gouvernement. En effet, Clara Chappaz, ministre déléguée au Numérique, a pris la parole sur X pour évoquer les maltraitances subies par le défunt streamer. « Le décès de Jean Pormanove et les violences qu’il a subies sont une horreur absolue. J’adresse toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches. Jean Pormanove a été humilié et maltraité pendant des mois en direct sur la plateforme Kick ».

Une enquête judiciaire est en cours. J’ai saisi l’Arcom et effectué un signalement sur Pharos. J’ai également contacté les responsables de la plateforme pour obtenir des explications

Visiblement outrée par la souffrance de Jean Pormanove, Clara Chappaz rappelle le rôle crucial des plateformes dans ce type d’affaires. « La responsabilité des plateformes en ligne sur la diffusion de contenus illicites n’est pas une option : c’est la loi. Ce type de défaillances peut conduire au pire et n’a pas sa place en France, en Europe ni ailleurs ». Sarah El Haïry, Haut-Commissaire à l’Enfance, a également tenu à s’exprimer. « Les plateformes ont une responsabilité immense dans la régulation des contenus en ligne afin que nos enfants ne soient pas exposés à des contenus violents. J’appelle les parents à la plus grande vigilance »

 

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