Décès de Jean Pormanove : le streamer Safine Hamadi prend la parole pour la première fois

Jean Pormanove, connu sous son pseudonyme de streamer, est décédé le 18 août dernier lors d’un live marathon de plus de douze jours, diffusé depuis Contes, près de Nice. Durant cette diffusion, il avait été la cible d’humiliations et de violences filmées, orchestrées par deux autres créateurs de contenu : Owen Cenazandotti, alias « Narutovie », et Safine Hamadi.

Depuis ce drame largement commenté, Safine Hamadi gardait le silence. Mais ce lundi matin, il s’est exprimé pour la première fois au micro de RTL. Contestant toute intention de nuire, il a affirmé que « tout était consenti » entre lui et Jean Pormanove. Se défendant ainsi d’avoir agi sous la contrainte ou avec malveillance.

« Tout était consenti » : la version de Safine Hamadi

Interrogé par Marc-Olivier Fogiel, Safine Hamadi a reconnu avoir participé à la mise en scène des violences qui ont marqué les diffusions en direct. Mais il insiste : « Je ne l’ai pas fait malgré lui. On était d’accord, c’était consenti entre lui et moi. Jamais je ne me serais permis de faire du mal gratuit à JP ». Selon lui, l’objectif n’était pas la maltraitance mais la recherche de spectacle. « On ne faisait pas vraiment mal. C’était plus dans le jeu. Nous, ce qu’on voulait, c’est que ça soit spectaculaire. Les réactions de JP étaient poussées pour que les gens reprennent les vidéos, pour qu’ils parlent de nous, pour faire plus de buzz », a-t-il expliqué.

Il admet toutefois que certaines séquences ne pouvaient pas être simulées. « On ne peut pas tout simuler. C’est impossible de tout simuler, mais tout était consenti », a-t-il martelé. Mais face aux critiques qui l’accusent d’avoir profité de la fragilité de son partenaire, Safine Hamadi s’est défendu. « C’était lui le plus libre, il pouvait partir quand il voulait, il pouvait ne pas venir, il avait le droit de dire non », a-t-il insisté. Dans son récit, Jean Pormanove n’était pas une victime sous emprise mais un acteur volontaire. De fait, il le présente même comme « le plus fort mentalement et de très loin ».

Un décès qui le poursuit : « Aux yeux du monde entier, je suis un meurtrier »

En outre, le jour du décès de Jean Pormanove, Safine Hamadi affirme ne pas avoir participé au live depuis « trois ou quatre jours ». Informé par des abonnés qu’« il s’était passé quelque chose », il dit avoir multiplié les appels. Et ce, avant qu’Owen Cenazandotti, en pleurs, ne l’avertisse de la mort de leur ami. Submergé par l’émotion, il a décrit ce moment comme un basculement. Aujourd’hui, il se défend ouvertement.

Aux yeux du monde entier, je suis un meurtrier. Ce n’est pas moi qui ai tué JP et aucun de nous ne l’a tué.

De fait, le streamer dit craindre pour sa famille et peine à trouver les mots pour qualifier sa responsabilité. Il décrit Jean Pormanove comme un homme de 46 ans à « l’esprit resté jeune », qui trouvait auprès d’eux une camaraderie absente ailleurs. « On était les seuls. Il a un peu vécu son enfance avec nous. Il a un peu rattrapé sa jeunesse », affirme-t-il. Selon Hamadi, leur relation reposait sur une dynamique amicale, même si elle s’exprimait à travers des humiliations : « Je ne le maltraitais pas du tout. C’était dans le live. C’était notre contenu. On se voyait juste comme des amis qui rigolent entre eux. Sauf que nous, c’était filmé ».

@humour2golmon5

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