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Décès de Jean Pormanove : la décision qui indigne au lendemain de son autopsie

par Lilou

Décès de Jean Pormanove : la décision qui indigne au lendemain de son autopsie
Crédit photo : © Instagram

Une décision révoltante fait scandale au lendemain de l’autopsie du streamer Jean Pormanove, mort en direct sur la plateforme Kick après douze jours d’enfer.

Le 18 août 2025, Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, a perdu la vie lors d’un live sur Kick, après avoir subi violences et humiliations continues. Par le passé, ses camarades Safine et Naruto avaient déjà été placés en garde à vue. Mais le consentement de Jean Pormanove avait été retenu. Cet événement dramatique, retransmis sans filtre, a bouleversé l’opinion publique et révélé les dérives de certaines pratiques de streaming extrême.

Très vite, les réactions ont afflué. Sur les réseaux sociaux, des internautes ont dénoncé un spectacle inhumain. Certains ont pointé la responsabilité des spectateurs, accusés d’avoir laissé faire « par inertie ». D’autres ont condamné Kick, accusée de tirer profit d’un « business de la maltraitance ». L’Arcom, de son côté, a été critiquée pour sa « négligence » dans ce dossier sensible.

Une autopsie qui confirme l’horreur vécue par Jean Pormanove

Le rapport d’autopsie a révélé l’ampleur des sévices subis par le streamer. Pendant plus de douze jours, Jean Pormanove avait été victime d’actes de violence physique et psychologique. Jets d’objets, coups, strangulations, tirs de paintball à bout portant, privations de nourriture et de sommeil : la liste est longue et glaçante. Ces humiliations répétées ont provoqué de graves difficultés respiratoires qui lui ont été fatales. Cette dérive n’était pourtant pas nouvelle.

Depuis des mois, Jean Pormanove et d’autres membres du collectif Lokal, tels que Coudoux, participaient à des streams au contenu de plus en plus violent. En 2024, Mediapart avait déjà alerté sur un « business de la maltraitance », générant audience et dons. À la suite de ces révélations, le parquet de Nice avait ouvert une enquête préliminaire pour violences volontaires en réunion. Ainsi que pour provocation publique à la violence. Malgré ces signaux d’alerte, les vidéos avaient continué à être diffusées.

 

Kick relance le scandale en réactivant la chaîne du défunt

Ce qui indigne aujourd’hui, au-delà des conclusions de l’autopsie, c’est la décision de Kick. Alors que la chaîne de Jean Pormanove avait été suspendue, la plateforme a choisi de lever le blocage ce vendredi 22 août. Résultat : les vidéos les plus choquantes sont de nouveau accessibles à tous. Y compris au jeune public. On y on voit le streamer subir humiliations et brutalités. Cette décision a aussitôt provoqué une vague d’indignation.

« L’Arcom condamne la décision de Kick de lever le blocage de la chaîne ‘jeanpormanove’ et rappelle la plateforme à ses responsabilités », a rappelé le gendarme de l’audiovisuel sur X. De nombreux internautes et associations de protection de la jeunesse dénoncent finalement une stratégie cynique visant à capitaliser sur le drame. Pour eux, permettre la rediffusion de ces images revient à prolonger l’humiliation post-mortem du streamer. Au lieu d’apaiser les tensions, Kick semble avoir rallumé la colère collective.

Issue d'une formation littéraire, j'ai obtenu un Master spécialisé en culture et en communication. Cela m'a permis de m'orienter vers le journalisme. Plus particulièrement sur des sujets actu, sport et culture.