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Décès de Bun Hay Mean : l’humoriste a évoqué ses problèmes de santé dans son nouveau spectacle

par Lilou

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Décès de Bun Hay Mean : l’humoriste a évoqué ses problèmes de santé dans son nouveau spectacle
Crédit photo : © Instagram

L’humoriste Bun Hay Mean est décédé brutalement alors qu’il évoquait ses troubles de santé mentale dans son dernier spectacle.

Figure marquante de la scène humoristique française, Bun Hay Mean est mort à 43 ans après une chute du huitième étage d’un immeuble parisien. Sa disparition brutale laisse un vide immense chez ses proches, ses fans et dans le monde du spectacle. Ce drame survient alors qu’il poursuivait sa tournée avec Kill Bun, un spectacle très personnel dans lequel il abordait ses fragilités.

Surnommé le « Chinois marrant », Bun Hay Mean avait fait de son vécu une matière première artistique. Dans Kill Bun, il parlait ouvertement de santé mentale, de dépression et de reconstruction. Il considérait cette création comme une forme de thérapie, un exutoire nécessaire pour avancer. Ironie tragique, le spectacle devenait un cri d’alerte que peu ont su pleinement entendre.

Une tournée marquée par les confidences

Le décès de Bun Hay Mean, annoncé le 10 juillet, a provoqué un choc dans le monde artistique. Il s’est éteint après une chute mortelle dans le 17ᵉ arrondissement de Paris, alors qu’il était en pleine tournée. Le flou demeure quant aux circonstances de sa mort, laissant planer le doute entre accident tragique et suicide. Cette incertitude rend sa disparition encore plus douloureuse. L’humoriste s’apprêtait à monter sur la scène de L’Olympia à Montréal le 11 juillet, un rendez-vous qu’il avait lui-même annoncé avec enthousiasme sur ses réseaux sociaux, quelques heures avant le drame. Ce contraste entre l’image d’un artiste actif et son mal-être intime révèle toute la complexité de son état.

Dans Kill Bun, son dernier spectacle, Bun Hay Mean ne cachait plus rien. Il y évoquait directement les troubles psychiques qu’il avait traversés. « Je parle de santé mentale. C’est un concentré de nouveaux sketchs et de ce qui m’est arrivé l’été dernier », expliquait-il à Nice-Matin en janvier 2025. Il racontait notamment une période de grande vulnérabilité durant l’été 2024, où il avait été vu errant dans un état préoccupant à La Réunion. « J’ai eu un coup de mou. C’est une sorte de thérapie finalement, il faut en rire pour passer à autre chose », confiait-il. Ce choix courageux d’exposer sa douleur sur scène avait trouvé un écho fort chez son public. « Les gens viennent et me disent qu’ils sont aussi passés par là », avait-il ajouté, soulignant ce lien rare entre un artiste et son auditoire.

Bun Hay Mean, un artiste engagé et polyvalent

Bun Hay Mean n’était pas seulement un humoriste brillant, il était aussi un comédien reconnu. Sa carrière avait commencé au Jamel Comedy Club en 2014, une rampe de lancement qui l’avait propulsé vers les plus grandes scènes. Il s’était fait remarquer pour son humour percutant, mêlant autodérision, conscience sociale et provocations assumées. Derrière le rire, il y avait souvent un message, un regard lucide sur l’identité, les discriminations, ou encore la solitude. Sa capacité à faire passer ces thématiques avec humour avait séduit un public large et fidèle, qu’il avait su fédérer autour de lui au fil des années.

Son talent s’était également exprimé au cinéma, avec des rôles de plus en plus visibles. En 2023, il apparaissait dans Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu, où il interprétait le prince Deng Tsin Qin, aux côtés de figures du grand écran comme Guillaume Canet ou Vincent Cassel. Il avait aussi tourné dans Numéro 10 pour Prime Video, réalisé par David Diane, et dans Les Chèvres !, une comédie menée par Dany Boon et Jérôme Commandeur. Ce parcours artistique éclectique montrait la richesse de son registre et la reconnaissance qu’il avait acquise au fil des années. Mais au-delà de ces succès, Bun Hay Mean restera comme un artiste profondément humain, ayant eu le courage de transformer ses failles en force créative. Son rire, mêlé de sincérité, continuera de résonner longtemps chez ceux qu’il a touchés.

Issue d'une formation littéraire, j'ai obtenu un Master spécialisé en culture et en communication. Cela m'a permis de m'orienter vers le journalisme. Plus particulièrement sur des sujets actu, sport et culture.

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