Décès de Biyouna : la cause de la disparition de la chanteuse et comédienne algérienne annoncée
La comédienne et chanteuse algérienne Biyouna est décédée à 73 ans des suites d’un cancer du poumon. Icône en Algérie et en France, elle laisse derrière elle une carrière marquante.
Résumé de l'article
Biyouna, icône du cinéma et de la musique algérienne, est décédée à 73 ans des suites d’un cancer du poumon, laissant un profond hommage dans le monde artistique.
Le monde artistique algérien et français est en deuil. Biyouna, figure majeure du cinéma, de la musique et de la scène, est décédée ce mardi 25 novembre 2025 à l’âge de 73 ans. L’annonce, faite par un proche sur les réseaux sociaux, a provoqué une vive émotion parmi ses admirateurs et ceux qui ont collaboré avec elle.
L’artiste, connue pour son énergie, son humour incisif et son talent polyvalent, a marqué plusieurs générations. Son départ laisse un vide considérable dans le paysage culturel. Selon ses proches, celle qui a travaillé avec Leila Bekhti s’est éteinte à l’hôpital Beni Messous d’Alger. Mettant ainsi un terme à plusieurs années de lutte discrète contre la maladie.
Les circonstances de la disparition de Biyouna
La nouvelle du décès de Biyouna a été confirmée ce mardi 25 novembre 2025 par Rabah Allaoua, un proche de la comédienne, sur sa page Facebook. C’est dans un message rempli d’émotion qu’il a révélé les conditions de sa disparition : "Dieu est grand. La regrettée artiste Biyouna s’est éteinte il y a peu à l’hôpital Beni Messous d’Alger, vers 10h, des suites d’un cancer du poumon. Selon les médecins, le manque d’oxygène au cerveau a récemment provoqué une dégradation critique de son état. Nous appartenons à Dieu et c’est à Lui que nous retournerons. Priez pour son âme". Ce témoignage a confirmé les inquiétudes qui circulaient depuis plusieurs semaines autour de l’état de santé de la comédienne. Atteinte d’un cancer du poumon depuis 2016, Biyouna avait choisi de vivre sa maladie loin de l’attention médiatique. Elle ne s’était jamais exprimée publiquement sur son combat.
Les médias algériens avaient toutefois rapporté une aggravation notable de son état au début du mois de novembre. L’artiste avait été hospitalisée le 4 novembre à l’hôpital de Parnet à Alger. Avant d’être transférée vers le service de pneumologie de Beni Messous, plus adapté à la prise en charge de son cancer. Ses médecins auraient alors constaté une baisse alarmante de sa saturation en oxygène. Ainsi qu'une fragilisation progressive de ses capacités respiratoires. Ce manque d’oxygénation aurait finalement entraîné une atteinte cérébrale sévère, menant à une dégradation rapide et irréversible de son état. Malgré les efforts du corps médical, la comédienne a fini par s’éteindre paisiblement. Pour beaucoup, la dignité avec laquelle elle a affronté la maladie témoigne de la force de caractère qui la définissait. Elle qui, malgré la souffrance, avait choisi de préserver le souvenir d’une femme forte, libre et toujours tournée vers son art.
Une carrière exceptionnelle entre l’Algérie et la France
Née le 13 septembre 1952 à Alger sous le nom de Baya Bouzar, Biyouna a été l’une des artistes les plus marquantes de sa génération. Dès l’âge de 17 ans, elle débute dans les cabarets algérois, où elle impose rapidement sa présence flamboyante. À 19 ans, elle rejoint le célèbre Copacabana comme danseuse. Avant de devenir une figure incontournable de la scène artistique locale. Sa carrière connaît un véritable tournant en 1973 lorsqu’elle incarne le personnage de Fatma dans la série télévisée La Grande Maison. Un rôle qui lui offre une notoriété nationale instantanée. Polyvalente, elle alterne ensuite entre chant, danse, théâtre et cinéma, ne cessant de repousser les frontières de son talent. Au début des années 2000, elle revient à la musique avec l’album Raid Zone, renouant ainsi avec ses premières amours artistiques.
Son charisme dépasse rapidement les frontières algériennes. En France, Biyouna s’impose comme une actrice singulière, capable de mêler humour, gravité et spontanéité. Elle apparaît dans des productions populaires telles que La Source des femmes, Les 3 Frères ou encore Neuilly sa mère, sa mère !. Sa personnalité haute en couleur y illumine alors l’écran. En 2018, elle donne la réplique à Omar Sy dans Le Flic de Belleville, réalisé par Rachid Bouchareb. De quoi confirmer une fois de plus sa capacité à briller dans des registres variés. Réputée pour son franc-parler légendaire et son tempérament explosif, Biyouna a profondément marqué ses partenaires de scène. Ces derniers saluent aujourd’hui la disparition d’une artiste libre, authentique et profondément attachée à son public. Sa mort met ainsi fin à une carrière riche, dense, et jalonnée de rôles qui resteront gravés dans la mémoire collective.
