Brigitte Macron : en plein procès pour cyberharcèlement, ce que pensent les compagnes d'autres chefs d’État 

Alors que son procès pour cyberharcèlement s'est ouvert, Brigitte Macron bénéficie du soutien d'autres femmes de chefs d'État. Détails.

Publié le par Sophie Vollet
Brigitte Macron : en plein procès pour cyberharcèlement, ce que pensent les compagnes d'autres chefs d’État 
© REUTERS/Thomas Padilla

Résumé de l'article

Brigitte Macron engage un procès inédit contre dix personnes accusées de cyberharcèlement sexiste, dans une lutte contre la désinformation virale et la haine en ligne.

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Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, sa femme fait face à l’une des rumeurs les plus absurdes et violentes jamais vues sur les réseaux. Certains internautes – souvent proches des milieux complotistes – prétendent que Brigitte Macron serait née homme, sous l’identité de son frère, Jean-Michel Trogneux.

Une théorie fausse, sexiste et transphobe, devenue virale à force d’être partagée. Après des années à encaisser sans rien dire, la Première dame a décidé de contre-attaquer. Dix personnes, accusées d’avoir relayé et amplifié ces mensonges, comparaissent depuis le 27 octobre 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris.

Un procès hors norme contre la haine en ligne

Devant la justice, dix prévenus, âgés de 41 à 60 ans, répondent de cyberharcèlement sexiste. Parmi eux : un élu local, un professeur, un publicitaire, une voyante et même un informaticien. Leur point commun ? Tous ont participé à la propagation de cette rumeur devenue un véritable phénomène de désinformation. Selon le parquet, ils ont mené une campagne acharnée contre Brigitte Macron, et multiplié les publications moqueuses et les propos injurieux sur son genre et sa vie privée. Certains sont même allés jusqu’à décrire sa relation avec le président comme une forme de “pédophilie”. Dans le lot figure Aurélien Poirson-Atlan, alias Zoé Sagan, déjà connu pour avoir diffusé les vidéos privées de Benjamin Griveaux, mais aussi Delphine J., alias Amandine Roy, une médium et youtubeuse qui a popularisé la théorie de la “double identité”.

Tous deux assurent avoir voulu “s’amuser”, évoquant “l’humour” et “l’esprit Charlie”. Mais pour le parquet, il ne s’agit pas de blagues : c’est un harcèlement ciblé, méthodique et destructeur. La rumeur, partie de blogs français obscurs, a vite franchi les frontières. Aux États-Unis, l’influenceuse pro-Trump Candace Owens l’a reprise dans un podcast suivi par des millions d’auditeurs. Le couple Macron a d’ailleurs déposé plainte outre-Atlantique. Ce procès, au-delà de l’affaire elle-même, incarne une bataille contre les fake news et la banalisation du harcèlement en ligne.

Brigitte Macron soutenue et défendue

Si Brigitte Macron n’a pas souhaité se rendre à l’audience, sa fille Tiphaine Auzière a pris la parole à sa place. Son témoignage, poignant, a ému la salle : “C’était important d’être là pour exprimer le préjudice. Ma mère vit avec cette haine depuis des années.” Aussi, elle a décrit une mère fatiguée, angoissée, dont la santé s’est dégradée à force d’encaisser les attaques. “Elle ne peut pas faire abstraction de tout ce qu’on raconte. Elle a lu les tweets, et ça lui a fait énormément de mal. Mais le plus glaçant reste cette phrase, prononcée par Brigitte Macron elle-même lors d’une audition à l’Élysée en décembre 2024 : “Je n’ai pas fait un seul déplacement à l’étranger sans qu’on m’en parle. Tous les conjoints de chefs d’État sont au courant. Autrement dit : la rumeur a fait le tour du monde. 

Et même dans son rôle officiel, la Première dame ne peut y échapper. Sa fille a confié que cette situation crée une “anxiété permanente” chez elle, et une peur réelle pour ses petits-enfants. “C’est quelque chose qui l’affecte énormément. Je ne souhaite à personne de vivre ça.” Pour Brigitte Macron, ce procès n’est pas qu’une réponse judiciaire : c’est un moyen de reprendre le contrôle de son image et de tourner enfin la page d’un harcèlement devenu invivable. Et, peut-être, d’envoyer un message clair à toutes les femmes publiques : on peut être forte, digne, et dire stop à la haine.

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