Amel Bent (The Voice) : la chanteuse victime d'attaques racistes
Fière de ses origines franco-algériennes, Amel Bent évoque avec émotion sa double nationalité, héritée de sa grand-mère. Mais la chanteuse de The Voice doit encore affronter des attaques racistes liées à ses racines.
Résumé de l'article
Amel Bent, fière de ses origines franco-algériennes, évoque son lien profond avec l’Algérie et la persistance des attaques racistes malgré son succès dans la musique.
Depuis plus de vingt ans, Amel Bent fait partie des voix incontournables de la chanson française. Révélée par Nouvelle Star en 2004, elle a su conquérir le cœur du public avec son premier album Un jour et son titre emblématique Ma Philosophie. Aujourd’hui encore, la femme de Patrick Antonelli continue de briller grâce à son authenticité et à ses valeurs profondément humaines.
Mais derrière le sourire et le succès, Amel Bent n’a jamais caché les épreuves qu’elle a dû traverser. Fière de ses origines franco-algériennes, la chanteuse évoque souvent son attachement à sa double culture. Un héritage qu’elle revendique avec émotion, malgré les attaques racistes dont elle reste malheureusement la cible.
Une double nationalité chargée d’émotion et d’histoire
Invitée de l’émission Un dimanche à la campagne, Amel Bent s’est confiée sans fard à Frédéric Lopez. Face à l’animateur, elle a évoqué la place essentielle qu’occupe l’Algérie dans son histoire personnelle. Un lien qui lui vient notamment de sa grand-mère, figure centrale de son enfance. “À chaque fois que je ne me sentais pas bien chez moi, que j’avais besoin de m’évader, la porte était grande ouverte. J’avais mon lit, mon plat dans le frigo, elle a toujours été ma deuxième maison”, a-t-elle raconté avec émotion. Cette relation unique l’a profondément marquée, au point d’influencer ses choix d’adulte.
Lorsque sa grand-mère est décédée, la chanteuse a ressenti le besoin de préserver ce lien avec sa terre d’origine. Sa démarche pour obtenir la double nationalité algérienne s’est alors imposée comme une évidence. “Je leur dis : ‘S’il vous plaît, je ne veux pas venir demander un tampon à chaque fois que je vais voir ma grand-mère, je veux pouvoir y aller quand je veux’”, a-t-elle confié. Aujourd’hui, Amel Bent se dit apaisée d’avoir obtenu ce précieux document. “Ça m’a beaucoup apaisée, ça faisait partie de mon process de deuil et je sais qu’elle est fière de moi.” Pour elle, cette double nationalité n’est pas qu’un statut administratif : c’est une façon d’honorer sa famille et de se réconcilier avec son histoire.
Des attaques racistes toujours présentes
Si cette double appartenance culturelle est une richesse pour Amel Bent, elle reste malheureusement source d’hostilité pour certains. Depuis ses débuts, la chanteuse a souvent dû faire face à des propos racistes, notamment sur les réseaux sociaux. Lorsqu’elle a rejoint le jury de The Voice en 2021, ces attaques ont refait surface. “Parfois, j’ai l’impression que ma seule présence dans le PAF, à l’époque où j’ai commencé, c’était déjà tellement politique en fait... Je le vois encore quand j’intègre le fauteuil de The Voice et que je vois les commentaires sur Twitter. On a encore un tel chemin à faire !” confiait-elle dans La Face Katché.
Les insultes et remarques déplacées se sont multipliées, certaines allant jusqu’à lui suggérer de “faire The Voice à Alger”. Des paroles blessantes, mais qui ne l’ont pas brisée. “Ce n’est pas tout le monde. Mais il y a une partie de la population qui n’est pas prête, qui a peur”, a-t-elle observé avec lucidité. Malgré ces attaques, Amel Bent continue de défendre ses valeurs de tolérance et de diversité. Son parcours, à la fois artistique et personnel, incarne la force tranquille de celles et ceux qui refusent de se laisser définir par la haine.
