Procès de Mazan : une interdiction d'exercer pendant 18 mois demandée à l'encontre de Nadia El Bouroumi, l'avocate controversée
Nadia El Bouroumi, avocate au barreau d’Avignon, a comparu ce mercredi matin devant le conseil régional de discipline de la cour d’appel de Nîmes. Une interdiction d’exercer de 18 mois a été requise à son encontre suite à son comportement lors du procès des viols de Mazan.
Résumé de l'article
La décision sera rendue le 18 décembre prochain.
Une interdiction d’exercer pendant 18 mois a été requise contre Nadia El Bouroumi. Ce mercredi 26 novembre matin, l’avocate avignonnaise a en effet dû se présenter devant le conseil régional de discipline de la Cour d’appel de Nîmes. La raison ? Le bâtonnier du barreau d'Avignon, Philippe Cano, a initié cette procédure disciplinaire le 13 décembre 2024 en raison de son comportement durant le procès des viols de Mazan, et notamment ses vidéos publiées sur ses réseaux sociaux.
Dans l'une d'elles, datant de septembre 2024, Nadia El Bouroumi s'était filmée à la sortie du tribunal, expliquant : "On a diffusé des photos de Madame qui sont effectivement dans des positions qui posent problème puisque depuis quelques jours elle nous expliquait qu'elle n'avait jamais, jamais participé à quoi que ce soit". La deuxième concerne la fameuse vidéo où elle s'était filmée en train de chanter Wake me up, un morceau aux paroles jugées particulièrement déplacées dans le contexte de l'affaire.
Une interdiction d'exercer pendant 18 mois demandée contre l'avocate Nadia El Bouroumi
Pour le bâtonnier du barreau des avocats d'Avignon, à l'origine de cette procédure, ces vidéos ont "porté atteinte à la profession". Selon Philippe Cano, Nadia El Bouroumi a cherché "la polémique, le buzz" avec sa première vidéo. Ce qui a d'ailleurs fonctionné. Et avec la deuxième vidéo, publiée dès le lendemain, elle n’a fait qu’envenimer les choses : selon lui, sa consœur a agi "comme un pompier pyromane", ajoutant encore plus de feu à la tempête médiatique.
"Nous prêtons le serment professionnel d'exercer avec dignité, et ce serment a été piétiné par Nadia El Bouroumi", a-t-il estimé ce jour devant le conseil, ajoutant qu'il est "le bâtonnier pour défendre l'honneur et la dignité de la profession". À plusieurs reprises lors de l'audience, le bâtonnier Philippe Cano a néanmoins assuré n'avoir "aucune animosité personnelle à l'égard de Nadia El Bouroumi".
La décision est attendue pour le 18 décembre
Lors de l’audience, l’un des avocats de Nadia El Bouroumi, Olivier Morice, a longuement défendu sa cliente en évoquant plusieurs jurisprudences relatives à la liberté d’expression et a demandé à ce que celle-ci prime. "Que la liberté d'expression prime sur les principes de modération, de courtoisie ou d'élégance", a-t-il en effet plaidé devant le conseil. Il a ainsi réclamé la relaxe de sa cliente sur l’ensemble des poursuites engagées à son encontre.
Au début de l’audience, Nadia El Bouroumi a d'abord déclaré qu’elle garderait le silence. Mais à la fin, elle a finalement pris brièvement la parole : "J'ai été victime d'attaques violentes pendant ce procès", a-t-elle ainsi rappelé. "J’ai fait cette vidéo pour dire stop, et je n'ai pensé qu'au procès", a aussi ajouté l'avocate. Pour l'heure, la décision a été mise en délibéré et sera rendue le 18 décembre prochain. Affaire à suivre, donc.
Une interdiction d'exercer de 18 mois demandée à l'encontre de Nadia El Bouroumi, avocate polémique du procès des viols de Mazan
— bazou (@bazouzabou) November 26, 2025
La décision, mise en délibéré, sera rendue le 18 décembre.https://t.co/D9PCsEwuNM