Procès de Mazan : l’unique accusé ayant fait appel est condamné à une peine encore plus lourde
Près d’un an après le procès des viols de Mazan, Husamettin Dogan, le seul accusé ayant fait appel de sa condamnation, a finalement écopé d’une peine plus lourde en deuxième instance.

Résumé de l'article
Le seul accusé à avoir fait appel dans l'affaire Mazan voit sa peine de prison alourdie, reflétant la gravité des faits et son absence de remise en question.
Entre septembre et décembre 2024, tous les yeux étaient braqués sur le procès des viols de Mazan. L’affaire, qui a choqué le monde, a révélé les ravages de la soumission chimique. Dominique Pélicot, principal accusé, a drogué son épouse, Gisèle, pendant près d’une décennie pour la faire abuser par des dizaines d’hommes, à son insu. Devenue le visage de la lutte contre la soumission chimique, Gisèle Pélicot aurait pourtant pu ne pas vivre son calvaire.
Selon une enquête, des fautes commises par la police auraient permis à Dominique Pélicot de continuer à perpétrer ses crimes. À Dijon, un autre homme, âgé de 62 ans, a été mis en examen pour des faits similaires en août dernier. Mais les procès entourant l’affaire Mazan n’ont pris fin que le 9 octobre dernier, lors de la condamnation en deuxième instance de Husamettin Dogan, seul accusé à avoir maintenu sa demande d’appel.
Husamettin Dogan condamné à 9 ans de prison en 2024
Au terme de longs mois de procès, Dominique Pélicot et ses co-accusés avaient écopé de peines allant de 3 à 20 ans de prison pour le bourreau de Gisèle Pélicot. Lorsque le tribunal annonce leur sentence, 17 d’entre eux décident dans un premier temps de faire appel. Mais au fil des mois, tous se résolvent à accepter leur condamnation, sauf un. Husamettin Dogan, d’abord condamné à 9 ans de prison, a maintenu sa demande d’appel.
L’ultime co-accusé de Dominique Pélicot a donc comparu ce lundi 6 octobre devant la Cour d’appel du Gard. Son second procès se déroule jusqu’au 9 octobre, en présence de Gisèle Pélicot. « Avec tout le respect que je vous dois à vous et tous les jurés, à toute cette cour, j’ai jamais voulu faire du mal à cette dame », a assuré l’homme de 44 ans au tribunal. Mais sa défense, jugée victimaire, s’est finalement retournée contre lui.
Une peine plus lourde en appel pour l’accusé
Refusant d’admettre la gravité des faits qui lui sont reprochés, Husamettin Dogan s’est en fait attiré la plus grande sévérité de la part de la cour. « Tant que vous refuserez de l’admettre, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez », a déclaré l’avocat général, qui a réclamé, comme en première instance, 12 ans de réclusion pour l’accusé. Alors qu’il espérait être acquitté, Husamettin Dogan a par la suite vu sa peine être alourdie.
Le 9 octobre dernier, la justice a donc condamné Husamettin Dogan à 10 ans de prison ferme en deuxième instance, soit un an de plus que lors du premier procès. Une décision saluée par l’assistance, notamment face au manque de remise en question dont l’accusé a fait preuve. Gisèle Pélicot, qui s’apprête à publier ses mémoires, a donc vu son dernier agresseur connu être mis derrière les barreaux.
Procès en appel des viols de Mazan : l'accusé condamné à une peine alourdie de 10 ans de réclusion criminelle
— ici (@ici_officiel) October 9, 2025
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