Procès de Cédric Jubillar : une conversation privée avec les cousins de Delphine le surlendemain de la disparition publiée

Ce mercredi 1ᵉʳ octobre, un enregistrement audio a été diffusé lors du procès de Cédric Jubillar. Dans cet extrait, dévoilé en exclusivité lors du JT de 20h de France 2, on y entend une étonnante conversation entre l'accusé et des membres de la famille de Delphine Jubillar. En fait, il s'agit d'un échange privé enregistré à l'insu du père de famille par les cousins de la disparue. Et ce, seulement 33 heures après la mystérieuse disparition de celle-ci. Dans les premières secondes, le principal suspect évoque d'abord le projet de divorce avec sa femme.

« On s'était donné un mois, un mois et demi pour sauver le couple, si tu veux. Elle me dit : ‘Non, mais ça sert à rien. De toute façon, ma décision est prise. Je suis déjà très loin dans ma tête’ », explique Cédric Jubillar à un cousin, avant que celui-ci ne lui demande : « Elle avait raison de prévenir ? ». Une question à laquelle le principal suspect répond : « J’en sais rien. J'ai des doutes, si tu veux, j'ai aucune preuve réelle de ça, si tu veux. On était un couple colocataire, en gros, si tu veux, c'est tout. On était là que pour la maison et les enfants et c'est tout. Moi, elle ne me disait plus rien ».

Cet enregistrement inédit de Cédric Jubillar

Toujours au cours de cette même conversation, Cédric Jubillar parle également de son travail et de sa maison, mais aussi de ses reproches envers sa femme qui ne s’occuperait plus, selon lui, de sa famille. Les deux cousins, présents dans sa cuisine, l'interrogent alors sur le fameux soir de la disparition. Ils demandent notamment au père de famille quelles chaussures portait Delphine au moment de son départ. « Des espèces de boots. des trucs chauds. Et un jean et une doudoune. Et le pyjama dessous », répond l'accusé du tac au tac.

Le cousin s’étonne alors, se demandant comment Cédric Jubillar peut se souvenir de la tenue portée par Delphine alors qu’il disait pourtant dormir : « C'est ce que je suppose. Mais moi, à 4h10, 4h20, c'est la petite qui m'a réveillé. Personne dans le lit. Je me suis dit, elle s'est endormie sur le canapé, tu vois », se rattrape-t-il finalement. « Voilà, je me dis qu’elle s'est endormie, tu vois. Personne. Bon, elle est au WC. Pas fait gaffe, elle est dans la salle de bains ? Puis là, j'ai commencé un peu à l'appeler. Je fais : ’t'es là ? T'es par là ?’ », poursuit-il.

Un audio qui ne prouve rien pour l'avocat de la défense

En diffusant cet audio inédit, nos confrères du journal de 20h de France 2 constatent le fait que Cédric Jubillar n’évoque à aucun moment le fait que Delphine puisse être en danger, voire pire. À la fin de l’enregistrement, le principal suspect s'effondre finalement dans les bras des cousins de son épouse. Mais pour l'avocate de la défense, cette conversation enregistrée sans l'accord de son client ne constitue en rien une preuve de sa culpabilité.

En effet, Me Emmanuelle Franck, défend son client, Cédric Jubillar, en évoquant le fait que « des personnes viennent, qui veulent en savoir plus, qui ont déjà une certaine conviction, qui posent des questions ». « Il y répond et à la fin, il s'effondre dans les bras de ces deux personnes. Chacun pensera ce qu'il veut de cet audio », tranche-t-elle simplement. Cet enregistrement pèsera-t-il son poids lors de la décision finale ? Affaire à suivre.