Procès de Cédric Jubillar : son fils de 11 ans, Louis, est convaincu de sa culpabilité
Alors que le procès de Cédric Jubillar se poursuit à Albi, la parole de son fils Louis, 11 ans, vient bouleverser le cours des débats.

Résumé de l'article
Au procès de Cédric Jubillar, la parole de son fils Louis résonne avec force.
À 11 ans, il affirme être convaincu que son père est responsable de la disparition de sa mère.
Le procès de Cédric Jubillar, jugé pour le meurtre de sa femme Delphine disparue en décembre 2020, s’est ouvert dans une atmosphère lourde d’attente et de tension. Si l’accusé continue de clamer son innocence, la parole des enfants du couple a bouleversé l’audience.
À travers l’administratrice chargée de défendre leurs intérêts, c’est un mélange déchirant d’innocence et de colère qui s’est exprimé. Un témoignage qui rappelle que, derrière les débats judiciaires, ce sont avant tout deux vies d’enfants qui se construisent dans l’ombre du drame. Et les propos du fils Louis âgé de 11 ans lors du procès font froid dans le dos.
Elyah, l’innocence brisée par l’absence
Âgée de 6 ans seulement, Elyah, la fille de Delphine et Cédric Jubillar grandit avec une question lancinante : sa mère est-elle morte ou vivante ? À la barre, l’administratrice a décrit une fillette « pleine d’interrogations, avec des troubles du sommeil liés à cette incertitude ». Lors de la rentrée au CP, son entourage a constaté combien cette absence pesait sur elle. Dans une scène rapportée au procès, la petite aurait tenté de « faire réapparaître » sa maman grâce à une baguette magique reçue en cadeau.
Elle répétait le mot « Abracadabra » comme pour conjurer l’impossible. Aujourd’hui, elle vit chez sa tante et son oncle, dans un foyer aimant qui la protège du tumulte médiatique. Mais les jurés n’ont pu rester insensibles face à cette tentative enfantine de ramener la disparue, image poignante de l’impact psychologique du drame.
Louis, le fils de Cédric Jubillar entre colère et conviction
L’aîné du couple, Louis, ne partage plus cette hésitation. Entré en sixième, il affirme désormais avec certitude que son père est coupable. « Louis est très en colère depuis cet été. Il est convaincu que sa mère est décédée et que c’est son père qui l’a fait », a expliqué l’administratrice. Aussi, il refuse même de porter le nom de « Jubillar » à l’école. Et le garçon réclame que son père dise enfin où se trouve le corps de Delphine afin de pouvoir se recueillir et commencer son deuil. Ses confidences sont glaçantes. Selon Le Parisien, l’enfant a rapporté une scène précise de la nuit du 15 au 16 décembre 2020 : il se serait levé de son lit en entendant ses parents se disputer près du sapin de Noël.
Delphine aurait alors lancé à Cédric Jubillar : « Arrête-toi, puisque c’est ça, on va se séparer. » Puis le bruit d’une porte claquée… et plus jamais la présence de sa mère. Pour lui, il ne fait plus de doute que cette soirée a scellé le sort de sa famille. Face à ces paroles, les avocats de la défense ont tenté de décrédibiliser le témoignage de l’administratrice, et ont estimé qu’elle n’observait pas une neutralité suffisante. Mais leurs arguments se heurtent à la force brute de l’émotion : celle d’un enfant qui ne demande qu’une vérité et un lieu pour se recueillir. Aujourd’hui, Louis et sa sœur vivent protégés, entourés d’une famille bienveillante. Mais leur quotidien reste marqué par le manque et l’attente. À travers eux, c’est l’ombre de Delphine qui continue de hanter ce procès.