Procès Cédric Jubillar : l'amant de Delphine témoigne face à l'accusé
Lors de la nouvelle journée du procès de Cédric Jubillar, l'amant de Delphine témoigne. Face à l'accusé, il donne sa version des faits et se confie sur son histoire d'amour avec la disparue.

Résumé de l'article
- Le 6 octobre 2025, l'amant de Delphine témoigne au procès de Cédric Jubillar.
- Il reproche à la défense de vouloir détourner l’attention et revient sur sa relation amoureuse avec la disparue.
- Projet de vie à deux et lettres privées de Cédric à Delphine sont dévoilés au tribunal.
Ce lundi 6 octobre 2025, l'émotion est à son paroxysme dans la salle d'audience du palais d'Albi. Lors de cette nouvelle journée du procès de Cédric Jubillar, l'amant de Delphine a brisé le silence pour la première fois. Face à l'accusé, l’homme de 44 ans, chemise bleu clair et regard sérieux, s’avance à la barre. La présidente lui permet alors de prendre la parole de manière spontanée.
Après un bref instant de silence, l'amant de Delphine Jubillar s'en prend à la défense. Selon lui, elle cherche à détourner l'attention. « Ils cherchent un autre coupable, mais la vérité, c’est qu’il l’a menacée », dénonce-t-il d'une voix grave. Enfin, l'homme parle finalement de celle qu’il aimait sincèrement : « Les mots échangés avec Delphine étaient des mots d’amour », déclare-t-il.
L'amant de Delphine témoigne pour la première fois au procès de Cédric Jubillar
Presque à voix basse, il fait part de sa tristesse : « On était partis pour vivre ensemble ». À l’époque, il est employé dans un magasin de bricolage et partage sa vie avec une autre femme depuis dix ans. Finalement, c’est sur l'application Gleeden qu’il fait la connaissance Delphine Jubillar, à l’été 2020. « Très clairement, j’avais besoin de goûter au fruit défendu. J’ai été sage de nombreuses années », reconnaît-il sans se dédouaner. C'est au mois de juillet qu'ils entament leur première discussion.
Rapidement, l'alchimie devient évidente : « On avait des discussions intarissables. C’était une évidence de vouloir se voir ». Selon lui, Delphine Jubillar se plaignait parfois de son mari, qu’elle qualifiait de « pas sortable ». En revanche, elle n’avait jamais évoqué de violences physiques. « Pas un bleu, rien », insiste l'homme. Face à la cour, il déclare dans un souffle : « J’étais à des années-lumière d’imaginer une fin pareille ». Puis, après un moment de silence : « J’ai une intime conviction ».
L'accusé maintient le témoin du regard, impassible et froid
Dans son box, habillé tout en noir, Cédric Jubillar fixe l'amant de sa femme sans un mot. L'homme raconte alors ses projets avec Delphine : « On cherchait un logement ensemble, près des écoles ». Aussi, il se souvient des courriers de Cédric à Delphine, envoyés à l’automne 2020, dans lesquels il suppliait son épouse de revenir auprès de lui. « Ça m’a touché, ça m’a fait mal », avoue-t-il à la barre du tribunal.
Malgré tout, l'avenir des deux amants semblait tracé : « Je lui avais dit, on vend, on solde tout, et on repartira de zéro ». Plus encore, ils rêvaient d'un mariage à la cathédrale d’Albi et même d'un enfant ensemble. Des rêves qui se sont brutalement brisés dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, quand Delphine Jubillar a disparu. Pendant tout ce témoignage, Cédric Jubillar écoute et ne lâche pas le témoin des yeux, le fixant avec une intensité glaciale. Que nous réserve la suite de ce procès ?
Bonjour à tous ! Lundi 6 octobre, on entame la troisième semaine du procès de Cédric Jubillar, à Albi. Le public est particulièrement nombreux ce matin : les premiers sont arrivés autour de 3h30.
— Juliette Campion (@JulietteCampion) October 6, 2025
Voici une petite vidéo tournée vers 6 heures. LT à suivre pour @franceinfo pic.twitter.com/yioAxe7bQJ