Gisèle Pelicot : sa fille Caroline Darian prend la parole quant à son absence au procès en appel
Caroline Darian, fille de Gisèle Pelicot, explique sur Instagram son absence au procès en appel des viols de Mazan, à Nîmes. Malgré une relation tendue avec sa mère, elle affirme penser chaque jour à elle pendant cette nouvelle étape judiciaire.
Résumé de l'article
Caroline Darian justifie publiquement son absence au procès en appel dans l’affaire des viols de Mazan, évoquant douleur et distance familiale.
Ce lundi 6 octobre 2025, la cour d’assises de Nîmes ouvrait le seul procès en appel dans l’affaire dite des viols de Mazan. Parmi les protagonistes absents de cette nouvelle audience : Caroline Darian, la fille de la victime présumée, Gisèle Pelicot. Une absence qu’elle a souhaité expliquer publiquement.
Dans une story Instagram, Caroline Darian a pris la parole pour évoquer son choix de ne pas assister au procès. Si sa mère a fait le déplacement pour affronter à nouveau la justice, la jeune femme, tout comme son frère David, a préféré rester à distance. Elle affirme toutefois penser chaque jour à celle qu’elle appelle toujours Maman.
Un procès en appel sous haute tension
L’affaire des viols de Mazan avait bouleversé l’opinion publique lors du premier procès, en 2024. Pendant plusieurs années, Gisèle Pelicot, aujourd’hui septuagénaire, a été droguée et violée par son mari, Dominique Pelicot. Ce dernier permettait également à d’autres hommes de venir abuser d’elle à leur domicile, après des contacts noués sur Internet. Les audiences avaient été marquées par la diffusion d’images insoutenables, retraçant les sévices infligés à la victime.
À l’issue du premier procès, Dominique Pelicot a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle, la peine maximale, assortie d’une période de sûreté des deux tiers. Les cinquante autres accusés ont, eux, écopé de peines allant de trois à quinze ans de prison. Seul Husamettin D., un ouvrier de 44 ans condamné à neuf ans de réclusion, a choisi de faire appel. C’est donc à Nîmes que se rejoue aujourd’hui une partie de ce drame judiciaire. Et ce, dans une atmosphère toujours lourde et empreinte d’émotion.
Les mots de Caroline Darian : entre distance et douleur
Absente du procès en appel, Caroline Darian a tenu à s’exprimer pour mettre fin aux interrogations. Sur Instagram, elle a expliqué : "Même si David et moi avons décidé de ne pas en être physiquement, cela ne veut pas dire que nous ne pensons pas tous les jours et plus, depuis ce lundi 6/10/2025, à Maman". Ce message simple, mais lourd de sens, témoigne d’une relation complexe avec sa mère. Déjà évoquée publiquement lors du premier procès.
Dans une interview accordée au Telegraph, Caroline Darian avait confié : "Ma mère n’est pas une icône. Pas à mes yeux". Celle qui affirme avoir elle aussi été droguée et abusée par son père reproche à sa mère un manque de soutien dans les années qui ont suivi les faits. Malgré cette distance, son frère David l’a soutenue publiquement sur les réseaux sociaux, dénonçant "ceux qui cherchent à briser plutôt qu’à comprendre". Pendant ce temps, à Nîmes, Dominique Pelicot, aujourd’hui incarcéré, a confirmé que l’accusé Husamettin D. "savait très bien ce qu’il faisait", tandis que ce dernier continue d’affirmer son innocence.
