Cédric Jubillar : un mois et demi après sa condamnation, le papa est déchu de son autorité parentale

En octobre dernier, la justice a tranché dans l’un des dossiers judiciaires les plus médiatisés de France : la disparition de Delphine Jubillar. Après des semaines de procès suivies de très près par le public et les médias, Cédric Jubillar a ainsi été reconnu coupable du meurtre de son épouse et condamné à 30 ans de réclusion criminelle. En effet, malgré l'absence de corps, d'aveux et de véritable scène de crime, plusieurs éléments ont fait pencher la balance au tribunal.

Et ce 1er décembre, la justice a pris une nouvelle décision concernant Cédric Jubillar : la perte de ses droits parentaux. En effet, selon les informations de BFMTV, le condamné a été officiellement déchu de son autorité parentale. L'article 378 du code civil indique qu'en cas "de condamnation d'un parent comme auteur d'un crime commis sur la personne de l'autre parent, la juridiction pénale ordonne le retrait total de l'autorité parentale, sauf décision contraire spécialement motivée".

Cédric Jubillar condamné : il est déchu de son autorité parentale

Mais alors, que cette décision signifie-t-elle concrètement ? Et bien, cela implique que Cédric Jubillar, incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne), n’a plus aucun droit de décision sur l’éducation, la santé ou le quotidien de ses deux enfants, Louis et Elyah. "C’est important qu’il ne puisse plus interférer dans la vie des enfants", a réagi auprès de l’AFP Malika Chmani, l’avocate représentant, au côté de Laurent Boguet, les deux enfants du couple.

Les avocats de Cédric Jubillar disposent désormais de 10 jours pour faire appel de cette décision, ce qu’ils prévoient de faire. En attendant, Louis et Elyah sont tous deux placés sous la responsabilité de leur tante maternelle, la sœur de Delphine Jubillar, qui veille à leur sécurité et à leur bien-être. Mais, toujours selon Malika Chmani, l’aîné "a toujours peur que son père vienne le récupérer". 

Les confidences bouleversantes d'un fils contre son père

Dans une lettre manuscrite de trois pages, écrite sur une feuille à carreaux où sa petite écriture trahit encore sa main d’enfant, Louis, 11 ans, est revenu lors du procès sur les corrections qu’il subissait de la part de son père, qu’il appelle "Cédric". "Tout d'abord lorsque maman n'avait pas encore disparu et que Elyah n'était pas encore née, Cédric me demandait de m'agenouiller, les mains sur la tête 30 mn, au coin, les genoux sur les legos, lorsque je faisais une bêtise", écrivait le jeune garçon.

"Également, lorsque j'étais tout seul avec lui, il me demandait de baisser le pantalon pour me mettre des fessées. Aussi, Cédric m'insultait beaucoup, comme 'petit ou gros con'", racontait aussi le petit Louis. Le jeune garçon, témoin d’une dispute entre ses parents la nuit de la disparition de sa mère, avait manifesté auprès de ses avocats le désir de venir à l'audience. Les juges ont cependant jugé cela trop éprouvant et lui ont proposé d’écrire une lettre à la place.