Braquage du Louvre : la directrice, Laurence des Cars, s'exprime sur la sécurité du musée

Le 19 octobre, le musée du Louvre à Paris a été le théâtre d’un vol spectaculaire qui a fait le tour du monde. En moins de dix minutes, des voleurs ultra-organisés ont dérobé huit bijoux dans la Galerie d’Apollon, parmi lesquels un diadème et un collier de la reine Marie-Amélie, ainsi que la broche reliquaire et la couronne de l’impératrice Eugénie – retrouvée plus tard dans la rue. Si le préjudice est colossal, ce braquage a surtout ébranlé l’image de ce lieu historique, jusque-là considéré comme une forteresse imprenable.

Estimés à plusieurs millions d’euros, les trésors volés font toujours l’objet d’une enquête menée par la Brigade de Répression du Banditisme, qui suit de près la piste d’un réseau international. Quatre suspects ont d'ailleurs été arrêtés fin novembre. Mais les bijoux, eux, restent introuvables. Au‑delà de l’enquête, cet incident a aussi mis en lumière un dysfonctionnement majeur dans la sécurité du musée : comment le temple de l’art le plus célèbre du monde a‑t-il pu être vulnérable à ce point ?

Braquage au Louvre : Laurence des Cars s'exprime sur la sécurité du musée

Ce 1er décembre, à l'occasion de la réouverture de la Galerie des cinq continents, Laurence des Cars, la présidente-directrice du musée du Louvre, s'est exprimée auprès du Parisien. La présidente est justement revenue sur la question de la sécurité du musée, fortement remise en doute depuis le vol. Et selon elle, le sujet était déjà au centre de leurs priorités : avant le braquage, les équipes étaient en effet "précisément sur le point de déployer concrètement un grand schéma directeur de sûreté".

Laurence des Cars a aussi été questionnée sur l'audit réalisé en 2018, qui alertait sur un possible vol des bijoux: "Quand j’arrive, on me dit que s’il y a une chose sur laquelle on peut être totalement rassuré, ce sont les joyaux de la Couronne. La rénovation était toute récente, avec trois nouvelles vitrines solides, dont l’épaisseur des verres allait au-delà de la préconisation de ce fameux rapport de 2018", explique-t-elle, précisant que pour elle, la sécurité de cette partie du musée "était un dossier clos."

Qu'advient-il de la couronne de l'impératrice Eugénie retrouvée endommagée ?

Malgré le traumatisme causé par ce vol et les débats concernant la sécurité, Laurence des Cars assure toutefois se sentir toujours légitime à la tête du musée, même si elle admet avoir traversé "une période très dure" : "La confiance du président de la République et de la ministre m’honore et m’oblige pour sortir de ce moment douloureux. Ce qui est important, c’est ce que nous allons faire demain tous ensemble", affirme-t-elle.

Elle a aussi assuré avoir bon espoir de retrouver les trésors disparus : "J’y crois beaucoup. J’ai toute confiance en la police dont la mobilisation est très impressionnante." Quant à la couronne de l'impératrice Eugénie, qui a été retrouvée endommagée à proximité du musée, Laurence des Cars espère qu'elle sera rénovée. "C’est une survivante ! Je souhaite qu’un comité scientifique soit constitué pour accompagner sa restauration. Beaucoup de mécènes se manifestent", explique la directrice. À suivre.