Benjamin Danielou : dans un coma végétatif depuis 2005 après un accident en Thaïlande est décédé

Benjamin Danielou "n’aura pas vu le soleil se lever" ce dimanche. En effet, il s’est éteint ce 23 novembre 2025 à l’âge de 41 ans. Plongé dans un coma végétatif depuis vingt ans après un grave accident de scooter en Thaïlande, le quadragénaire est décédé dans un hôpital breton, ont annoncé ses proches sur Facebook. "Ta joie, ton sourire, ta bienveillance et tes rires resteront à jamais gravés dans nos mémoires", ont-ils tristement écrit.

La vie de Benjamin Danielou, âgé d’une vingtaine d’années à l'époque, a basculé en 2005 lorsqu’il a percuté un poteau avec son scooter lors d’un stage en Thaïlande, près de Pattaya. L’étudiant en école de commerce, mesurant 2,02 m, a ensuite été rapatrié à Saint-Malo avant d’être pris en charge dans plusieurs centres spécialisés. Mais dès le début, les médecins estimaient qu’il avait peu de chances de se réveiller un jour.

Benjamin Danielou plongé dans le coma pendant 20 ans

Depuis plusieurs années, Benjamin Danielou était pris en charge dans une clinique du Morbihan. Il y vivait alimenté par une sonde, sans assistance respiratoire ni cardiaque. Sur Facebook, son père a raconté leur long combat : "Nous avions souhaité qu’il soit euthanasié tellement il se dégradait sans espoir après 20 ans de coma." Une demande qui a toujours été refusée, "tant en France qu’à l’étranger." Jour après jour, Maxime Danielou a donc vu son fils se dégrader, impuissant.

"J’aurai connu tous les aspects de la fin de vie d’un enfant que je chérissais plus que tout, y compris l’horreur de la sédation profonde et continue qui a duré, duré et encore duré", a ainsi témoigné ce père de famille. Selon lui, l’état de Benjamin s’est "subitement" dégradé après un cancer de la vessie qui s’est rapidement étendu "aux reins, au foie… avec une septicémie."

Le combat d'un père pour le droit à mourir dignement

"Nous n’avons pas souhaité qu’il soit traité", a alors indiqué le père de Benjamin, les chances de survie étant proches de zéro. Et d’ajouter : "Son agonie a été terrible, mais nous ne pouvions rien faire pour abréger ses souffrances (ni les nôtres !)" Le père de famille a aussi dénoncé un acharnement du corps médical : "Hier encore ils l’ont mis sous oxygène car il respirait difficilement, comme s’ils ne voulaient pas le laisser s’envoler paisiblement. Ni même l’aider."

Militant de longue date pour le droit à mourir dans la dignité, Maxime Danielou a pointé du doigt "une horreur" contre laquelle il continuera "à lutter". "J’irai jusqu’au bout de toutes les luttes, car Benjamin a été l’apologie du stagiaire martyr de notre pays", a ainsi conclu l’homme de 72 ans. Une triste histoire qui relance, une nouvelle fois, le débat sur le droit à l’aide pour mourir… mais aussi sur l’accompagnement des personnes en très grande souffrance ou plongées dans un coma irréversible.