Aveugle depuis l'âge de 12 ans, il retrouve la vue grâce à un morceau de dent greffé dans son œil

Un miracle pour certains, le fruit de la science pour d'autres… À seulement 12 ans, Dylan Vas a basculé dans l'obscurité. Touché par le syndrome de Lyell – une réaction allergique qui attaque son corps – le jeune homme a survécu, mais ses yeux, eux, sont restés brulés de manière irréversible. Aveugle depuis ce jour, il vivait dans le noir, convaincu que revoir un jour le monde qui l’entoure relevait de l’impossible.

Mais voilà qu'un jour, son médecin lui annonce qu’il existe une solution : la kératoprothèse. Désormais âgé de 24 ans, Dylan Vas pourrait enfin retrouver la vue grâce à cette opération rarissime et complexe, qui consiste à reconstruire un œil à partir d’un mélange de dent, d’os et de Plexiglas. En France, elle n’est pratiquée que par un seul spécialiste : le professeur Vincent Daien, chef du service d’ophtalmologie au CHU de Montpellier.

Aveugle depuis des années : cette opération lui change la vie

Une canine de Dylan a donc été prélevée, puis creusée, pour y insérer une sorte de verre de lunettes. Celle-ci a ensuite dû rester sous l'œil du jeune homme pendant trois mois pour qu'elle se vascularise et soit tolérée par l'organisme, comme l'explique France Info. « C’est du sur-mesure, les tissus vont vraiment se cicatriser autour et l’intégrer dans son œil », commente le professeur Vincent Daien à nos confrères.

Cette opération délicate reste encore assez inédite en France : seuls dix patients ont pu en bénéficier jusqu'à aujourd'hui. Parmi eux, Dylan, qui revit depuis l'intervention. Les résultats, quant à eux, parlent d'eux-mêmes. En effet, en à peine une semaine, celui qui était aveugle depuis 12 ans a déjà retrouvé trois dixièmes de sa vue. « Ça devient de plus en plus net, je commence à voir mon visage. C’est incroyable », s'exclame-t-il devant les caméras de France Télévision.

Un incroyable parcours qui donne de l'espoir

Le plus grand plaisir de Dylan aujourd'hui ? Revoir le visage de ses proches, malgré l’appréhension. « Mes parents, c’est mes parents. J’ai bien peur, quand même, de les voir, parce que je me dis que les gens qui m’entourent ont dû prendre un petit coup. Mon frère et ma sœur qui étaient tout petits », témoigne le jeune homme.

« Puis, la nature, revoir une fleur, rien qu’une rose. Tout ça, c’est mon but, en fait », confie également l'héraultais de 24 ans, qui recouvre peu à peu la vue qu'il avait perdue. La nouvelle vie de Dylan, qui prévoit de s'installer prochainement dans son propre appartement, peut maintenant commencer. Un parcours incroyablement inspirant.

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