Affaire Lola : les premiers mots de Dahbia Benkired à l'ouverture du procès
Le procès de Dahbia Benkired, accusée du meurtre de Lola Daviet, a commencé ce 17 octobre à Paris. Dès ses premiers mots, l’accusée a secoué la salle et laissé tout le monde sans voix.

Résumé de l'article
- Le procès de Dahbia Benkired pour le meurtre de la jeune Lola a débuté le 17 octobre et se poursuivra jusqu’au 24 octobre.
- Dès sa première prise de parole, l’accusée a pris tout le monde de court.

Il y a trois ans, le 14 octobre 2022, la petite Lola Daviet était retrouvée morte dans des circonstances effroyables. La jeune fille de 12 ans avait en effet été torturée, violée et tuée par asphyxie. Son corps a été retrouvé le jour-même par un SDF dans une malle, quelques heures seulement après que sa maman ait signalé sa disparition à la police. Et rapidement, les soupçons se sont tournés vers une résidente de son immeuble : Dahbia Benkired, une Algérienne âgée de 24 ans au moment des faits.
Lors de sa garde à vue, Dahbia Benkired, alors visée par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), avait reconnu le meurtre de la petite Lola Daviet. Aujourd’hui âgée de 27 ans, l’accusée doit répondre de ses actes devant la justice. Elle est ainsi jugée pour « meurtre d’un mineur de moins de 15 ans et viol sur un mineur avec torture ou acte de barbarie », des chefs d’accusation particulièrement lourds qui retracent l’horreur de cette affaire qui a profondément marqué l’opinion publique.
Affaire Lola Daviet : le procès de Dahbia Benkired s'ouvre
Son procès devant la cour d’assises de Paris, située au 4 boulevard du Palais, a débuté ce vendredi à 9 h 30 et devrait se poursuivre jusqu’au vendredi 24 octobre. L’audience se tient en salle Victor Hugo et est ouverte au public, la maman de Lola n’ayant pas demandé le huis clos. À l’époque, cette mère de famille brisée avait déjà confié au Figaro quelles étaient ses attentes lors du jugement de la meurtrière de sa fille.
« Les attentes, c’est que l’autre (sa façon de nommer Dahbia Benkired, NDLR) paye. J’attends de savoir ce qu’elle va dire, ses réponses. On se pose toujours la question du pourquoi. Pourquoi Lola ? Pourquoi tout ça ? Je ressens beaucoup de colère envers cette personne. J’espère que le procès pourra m’aider à comprendre le pourquoi et le comment », confiait notamment Delphine. « Cette dame a détruit tout ce que j’avais : ma fille, mon mari, notre boulot… Tout a volé en éclats », ajoutait-elle.
Les premiers mots de l'accusée laissent la salle sans voix
Ce vendredi, Dahbia Benkired a donc pris place dans le box des accusés. Ses cheveux noirs tirés en arrière en chignon, elle porte un t-shirt blanc et un gilet noir. La jeune femme a d'ailleurs pris beaucoup de poids et est totalement méconnaissable par rapport aux photos d’elle postées sur les réseaux sociaux en 2022. Selon nos confrères du Figaro, qui couvrent le procès en direct, « elle regarde fixement droit devant elle. Son regard semble à la fois vide et triste. »
Dans la salle, la tension est à son comble. Ce matin, sur demande du président de la cour d’assises, qui souhaite connaître son « positionnement » sur les faits, Dahbia Benkired s'est levée et a déclaré : « J’aimerais demander le pardon à toute la famille, c’est horrible ce que j’ai fait et je le regrette », avant de se rasseoir. Une première prise de parole qui a laissé tout le monde de court. D'autant que, lors de son premier interrogatoire, ses mots avaient été beaucoup plus secs : « Je l’ai tuée et puis voilà ». Les prochains jours seront décisifs.
Je n’ai pas les mots, pour Lola. Mais j’ai mon crayon, alors voilà un minuscule hommage à cette petite. 💔
— Laurel (@bloglaurel) October 17, 2022
Personne ne peut imaginer ce que ressent sa famille. Des vies détruites.
Au passage j’aimerais savoir pourquoi ça ne fait pas la une de tous les journaux.#Lola #Lola12 ans pic.twitter.com/grJQNRCdLU