Affaire Lola Daviet : son frère et sa mère s’expriment 1 mois après la condamnation de Dahbia Benkired

La famille Daviet revient sur le procès de Dahbia Benkired : soulagement sans retour possible, confrontation éprouvante et inquiétudes pour l’avenir, malgré la perpétuité incompressible prononcée.

Publié le par Lola Olivier
Affaire Lola Daviet : son frère et sa mère s’expriment 1 mois après la condamnation de Dahbia Benkired
© LP/Sarah Alcalay / Dahbia B

Résumé de l'article

Un mois après la condamnation à perpétuité de Dahbia Benkired, la famille de Lola Daviet exprime son soulagement mêlé à une douleur persistante et aux défis de la reconstruction.

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Un mois après la condamnation à la perpétuité incompressible de Dahbia Benkired pour le meurtre de Lola Daviet, la famille de la fillette prend de nouveau la parole. Sa mère, Delphine, et son frère, Thibault, expriment un mélange de soulagement, de douleur persistante et d’incertitudes quant à l’avenir.

Alors que le procès a mis fin à une longue attente judiciaire, il marque seulement le début d’un difficile chemin de reconstruction pour les proches de Lola. Entre souvenirs insoutenables, besoin de vérité et impossibilité du pardon, chacun tente d’avancer. Tout en portant la mémoire de l’enfant et la violence des faits qui ont bouleversé leur vie.

Affaire Lola Daviet, un verdict historique face à un drame irréparable

Un mois après la condamnation de Dahbia Benkired, la famille Daviet continue de mesurer la portée du verdict. Le 24 octobre dernier, la cour d’assises de Paris a prononcé à son encontre la peine la plus lourde du droit français. À savoir, la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, jamais appliquée jusqu’ici à une femme. Reconnue coupable d’avoir violé, torturé et tué la jeune Lola en octobre 2022, Dahbia Benkired n’a pas fait appel de la décision. Pour Delphine Daviet, ce point est essentiel. Elle confie sur BFMTV être "soulagée" de savoir que l’accusée "sera enfermée jusqu’au bout de sa vie". Mais ce soulagement reste fragile. "Il faut attendre, petit à petit, que la peine s’atténue. C’est encore compliqué", admet-elle, rappelant que la justice ne peut ni effacer la souffrance ni ramener son enfant.

Son fils Thibault partage ce sentiment mêlé d’apaisement et d’inachevé. Il explique que la fin des démarches judiciaires lui permet de ne plus craindre un nouveau procès. "Au début, c’était dur, parce que j’avais toujours les images en tête de ce qui s’était dit. Là, je commence à être soulagé, car elle n’a pas pu faire appel". Mais l’adolescent sait que cette issue ne réparera jamais l’absence définitive. "Il y a toujours une partie de moi qui me dit que ça ne ramènera pas ma sœur". À travers leurs mots, mère et fils expriment le même constat. La justice est passée, mais la douleur, elle, reste vive et quotidienne.

Entre confrontation, impossibilité du pardon et inquiétudes pour l’avenir

Durant les longs jours d’audience, Thibault et sa mère ont dû faire face à Dahbia Benkired. Une épreuve qu’ils jugent nécessaire malgré la difficulté. Le jeune homme explique avoir voulu la regarder en face. "Je devais la voir, elle est la dernière personne que ma sœur a vue. Il fallait que je voie à quoi elle ressemble, mais aussi ses sentiments". Pourtant, cette confrontation n’a rien apporté de rassurant. "Pendant tout le procès, je n’ai pas eu l’impression qu’elle soit dégoûtée d’être là". Cette absence de remords perçue ne fait qu’accentuer la violence des faits, qualifiés par le président de la cour d’assises de "véritables supplices totalement déshumanisés". Pour Delphine comme pour Thibault, l’horreur du crime et l’attitude de l’accusée rendent impossible tout apaisement. Lors de sa dernière prise de parole, Dahbia Benkired a demandé pardon à la famille de Lola.

Une demande que Delphine Daviet rejette fermement : "C’est pas pardonnable, il n’y a pas de mots. Ce qu’elle a fait est tellement cruel que je ne pourrais pas la regarder et lui dire 'je te pardonne'". Si aucune procédure d’appel n’a été engagée, la loi prévoit toutefois qu’une demande de libération conditionnelle puisse être formulée après trente années de réclusion. Une éventualité qui inquiète la famille, bien qu’elle reste improbable. "Je le vivrais très mal… Mais je ne pense pas qu’elle sortira", confie Delphine. Thibault, lui, se montre catégorique : "Elle ne mérite pas de voir à nouveau la lumière du jour. La laisser en prison, c’est sauver plusieurs personnes plus faibles qu’elle". Pour la famille Daviet, la condamnation de Dahbia Benkired constitue une étape. Mais la reconstruction reste un long chemin, fait d’absence, de colère, et d’un combat quotidien pour continuer d’avancer.

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