Affaire Lola Daviet : le témoignage perturbant de l'ami de Dahbia Benkired
Ce lundi 20 octobre 2025, la cour d’assises de Paris a entendu Rachid N., l’homme qui a hébergé Dahbia Benkired plusieurs heures après le meurtre de Lola Daviet. Son témoignage, mêlant incohérences et détachement, a profondément troublé l’audience...
Résumé de l'article
Lors du procès, l'ami ayant hébergé Dahbia Benkired après le meurtre de Lola Daviet a affirmé n’avoir rien remarqué d’anormal, suscitant perplexité et débats en cour.
Ce lundi 20 octobre 2025, au deuxième jour du procès du meurtre de Lola Daviet, la cour d’assises de Paris a entendu Rachid N., l’homme ayant hébergé Dahbia Benkired plusieurs heures après les faits. Mis en examen avant d’obtenir un non-lieu pour recel de cadavre, il a raconté à la barre comment l’accusée l’avait contacté pour être hébergée. « Elle m’a appelé vers 18 h (...) dit qu’elle s’était disputée avec sa sœur et qu’elle l’avait mise dehors. Elle m’a demandée si je pouvais l’héberger à Asnières-sur-Seine. Je n’y voyais pas d’inconvénients », a-t-il expliqué.
Les deux se connaissaient depuis quelques années. Ils avaient flirté ensemble lorsque Dahbia B travaillait dans un café. Ce 14 octobre 2022, Dahbia Benkired est arrivée avec plusieurs valises, dont une malle dans laquelle se trouvait le corps de la fillette. Pourtant, Rachid N. affirme n’avoir rien remarqué d’anormal. « Elle paraissait lourde, c’est vrai. À aucun moment c’est pas le truc qui vient à l’esprit. Je me suis pas posé de questions », a-t-il déclaré. Il assure aussi n’avoir perçu « rien senti » d’inhabituel pendant le trajet.
Une soirée “normale” en présence du corps pour Dahbia Benkired et Rachid N.
Selon son récit, la soirée s’est déroulée comme n’importe quelle autre. Dahbia Benkired aurait pris une douche, mis des vêtements à laver, avant qu’il n’aille acheter de l’alcool et des préservatifs. Les deux sont ensuite sortis dîner dans un fast-food. Pendant ce temps, les parents de la fillette, rongés d’inquiétude, signalaient sa disparition. Rachid N. maintient qu'il ne s'est aperçu de rien.
« Chez lui, il a ouvert la malle », affirme pourtant Dahbia Benkired à la barre, contredisant totalement la version de son ami. L’accusée ajoute : « Ensuite, il a voulu qu’on couche ensemble. Je n’étais pas intéressée et je suis partie ». Elle prétend même qu’il aurait proposé de « faire disparaître le corps ».
Un témoignage déconcertant pour la cour
Malgré les nombreuses relances du président, Rachid N. a maintenu la même version : il n’a rien vu, rien senti, rien compris. L’homme dit être tombé des nues à l’annonce de l’arrestation de Dahbia Benkired. « C’est compliqué d’avoir son nom associé à une telle horreur », a-t-il soufflé à la barre.
Son attitude impassible et son incapacité à percevoir l’horreur qui se déroulait sous son toit ont laissé la cour perplexe. Entre le déni apparent du témoin et les accusations de Dahbia Benkired, les zones d’ombre restent nombreuses. Le verdict du procès est attendu pour le 24 octobre 2025.
