Affaire Lola Daviet : l'attitude de Dahbia Benkired laissent les enquêteurs sans voix
Ce vendredi 17 octobre 2025, au premier jour du procès du meurtre de Lola Daviet, les enquêteurs de la brigade criminelle ont livré un témoignage saisissant.

Résumé de l'article
Lors du procès de Dahbia Benkired, accusée dans l'affaire Lola Daviet, son comportement impassible et provocateur a profondément marqué les enquêteurs.

Les faits remontent au 14 octobre 2022. Ce jour-là, le corps de la petite Lola Daviet est découvert dans une malle, dans le 19e arrondissement de Paris. Trois ans plus tard, la principale suspecte, Dahbia Benkired, comparaît devant la cour d’assises.
Dès la première audience, les enquêteurs ont décrit un profil glaçant. Les policiers se souviennent d’une femme d’un calme déconcertant, sans remords apparents. L’un d’eux témoigne : « C’est pas évident d’être aussi détendue après avoir commis un crime de ce type ».
Dahbia Benkired, une attitude déconcertante face aux enquêteurs
L’un des policiers revient sur le moment de son arrestation : « On l’a géolocalisée vers 7h30. Nous nous sommes rendus avec la BRI dans l’appartement ». Sur place, c’est la stupeur. Dahbia Benkired semble surprise par la présence des policiers. « Elle a joué une comédie pas croyable. Je me suis même demandé si on ne s’était pas trompés de personne. Je m’attendais à trouver quelqu’un qui regrette », se remémore le policier.
L’enquêteur explique que, jusqu’à sa mise en garde à vue, Dahbia Benkired « ne montre pas une once de regret ». À cette évocation, dans le box, elle ne manifeste toujours aucune émotion. Ce comportement déroutant marquera durablement les agents de la brigade criminelle.
Une série d’auditions glaçantes
Les auditions qui suivent achèvent de les sidérer. Un agent de la brigade criminelle raconte : « Je suis descendu et elle m’a regardé droit dans les yeux. Je lui ai dit que c’était moi qui allais continuer l’audition. » Le policier poursuit : « Je lui fais comprendre qu’il faut qu’elle arrête de tourner autour du pot. Qu’on sait ce qu’il y a dedans. » Il montre alors les photos du corps de Lola. Dahbia Benkired les regarde et lance : « Encore », d’une voix de petite fille. Elle ajoute : « Elle a été violée cette femme ? » Puis répète : « Encore », à chaque photo.
Le policier décrit une accusée provocatrice. « Je lui dis qu’on sait que c’est elle. Elle me dit qu’elle a toujours voulu être policière. Je lui propose de m’aider. Elle est contente et me demande si on peut lui donner un uniforme », rapporte l’un d’eux. Puis vient une phrase qui glace la salle : « On lui demande ce qu’elle comptait faire avec cette malle. Elle m’a regardé en rigolant et m’a dit qu’elle comptait en faire un barbecue, pour le manger avec de la sauce samouraï. » À la fin de l’audience, Dahbia Benkired tente tout de même de se justifier : « Je me dis, j’étais folle. J’étais pas moi. Je me reconnais pas du tout. » Avant d’ajouter : « De toute façon, je serai là pour dire la vérité. » Le procès doit se poursuivre jusqu’au 24 octobre 2025.