Affaire Lola Daviet : Dahbia Benkired raconte comment elle a ôté la vie de la petite fille
À la barre de la cour d’assises de Paris, Dahbia Benkired a décrit l’horreur qu’elle a faite subir à Lola Daviet. Avertissement : cet article contient des passages choquants.

Résumé de l'article
Dahbia Benkired fait des révélations glaçantes sur le meurtre de Lola Daviet et explique les raisons qui l’ont poussée à commettre l’irréparable.

Le 14 octobre 2022, à Paris, Dahbia Benkired serait sortie de son immeuble avec une seule idée en tête : se venger de son ex, Mustapha M., qu’elle accusait de maltraitance et qui venait de l’humilier par SMS. Cette colère serait l’élément déclencheur de la folie meurtrière qui s’est abattue sur la petite Lola ce jour-là, a soutenu l’accusée devant la cour d’assises de Paris, mercredi 22 octobre. Et tel serait, finalement, son mobile.
Selon ses déclarations souvent confuses, Dahbia aurait ainsi reproduit sur la jeune victime les mêmes violences que celles que lui aurait fait subir son ancien conjoint. « Je l’ai attrapé par les cheveux, comme il le faisait Mustapha », explique l’accusée. Ce dernier lui aurait, par le passé, frappé la tête contre les murs et imposé des relations sexuelles à l’instant même où elle sortait de la douche. Attention : certains passages décrivent des scènes choquantes.
Dahbia Benkired raconte le meurtre de Lola Daviet
« Ce n’est pas que je voulais la tuer. Je voulais faire du mal à quelqu’un. Mais vu que je l’avais violée, je me suis dit autant la tuer », a froidement résumé l’accusée pendant son interrogatoire, avec un détachement déconcertant. « Pourquoi avez-vous choisi Lola? », lui a demandé plusieurs fois le président de la cour. « J’ai pas choisi. C’est la première personne que j’ai croisée » en sortant de la résidence rue Manin (XIXe arrondissement). « C’était une personne plus faible que moi », avouera-t-elle également.
Pour l’attirer à l’étage, loin des regards, Dahbia utilise un stratagème : demander à Lola de l’aider à descendre ses valises. Devant le refus de la fillette, elle lui aurait alors demandé d’attendre quelques minutes dans le hall. Lola « avait largement le temps de partir. Elle l’a pas fait. Elle est restée », affirme l’accusée. Faute de caméras dans l’ascenseur, cette version reste impossible à vérifier. Puis, elle aurait fait monter la jeune fille de force : « Je l’ai tirée par le bras et poussée dans l’ascenseur. Elle dit rien, elle réagit pas. Elle n’a pas réagi à tout ce que j’ai fait jusqu’à la dernière minute. »
Le récit glaçant de l’accusée
Une fois arrivées dans l’appartement de sa sœur F., qui l’héberge, Dahbia Benkired affirme avoir ordonné à Lola Daviet de se déshabiller et de prendre une douche – parce que l’adolescente lui aurait dit qu’elle avait ses règles. Dans la salle de bain, « je lui ai touché les seins et je lui ai claqué la tête contre les murs », raconte l’accusée, décrivant également des actes sexuels commis sur la jeune fille. Toujours d’après elle, sa victime n’aurait pas crié, pas pleuré. « Elle ne réagissait pas du tout », maintient-t-elle. Le président de la cour lui demande alors si elle se souvient de la scène.
« Oui très bien. J’en fais des cauchemars tous les soirs », répond Dahbia Benkired. De quoi faire soupirer de protestation sur les bancs des parties civiles. L’accusée va jusqu’à dire que Lola était "d’accord" pour tous ces actes. « C’est difficile à entendre. Qu’elle ne réagisse pas, c’est une chose... », conteste le président. Mais l’accusée ajoute cette phrase lunaire : « pour moi, vu qu’elle m’a pas dit non, c’est que c’est oui ». Ensuite elle explique lui avoir scotché le visage, puis les bras et les jambes. « Toute la haine que j’avais en moi, je l’ai dirigée contre elle », dit-elle.
N’oublions jamais l’horreur ! 😤
— Bleu Blanc Rouge ! 🇫🇷 (@LBleuBlancRouge) September 13, 2025
Le démon Dahbia Benkired aurait obligé Lola Daviet à prendre une douche en raison de ses menstruations, avant de la violer avec ses doigts et ses mains. « Tout ce que je lui ai demandé de faire, elle l’a fait, jusqu’à mon plaisir. J’ai eu un… pic.twitter.com/D3CwRN2KDr