Affaire Lola Daviet : Dahbia Benkired présente "des traits psychopathiques à un niveau élevé"
Psychopathie, remords, détachement… que cache vraiment le profil psychologique troublant de Dahbia Benkired ? Un expert dévoile son analyse.

Résumé de l'article
Un expert psychologue livre son analyse glaçante du profil de Dahbia Benkired, jugée pour le meurtre de la petite Lola Daviet.
Ce mercredi 22 octobre marque le quatrième jour du procès de Dahbia Benkired. Après la diffusion d'images glaçantes, des révélations inédites et les divers témoignages à la barre, un expert psychologue a été entendu ce matin pour dresser le profil de l'accusée, qu'il a rencontrée à trois reprises au cours de sa détention. Le spécialiste a noté chez elle une « attitude défensive et réservée » dans les premières rencontres, « parfois des propos bizarres en lien avec la sorcellerie » et « une certaine froideur affective et émotionnelle ».
Le psychologue a également parlé d’un « développement psychoaffectif empreint de carences ». Entre une enfance traumatisante, marquée par les violences paternelles, et les pertes successives de ses deux parents, Dahbia Benkired apparaît selon lui comme « incapable de se projeter dans l’avenir. » Pour l'expert, l'accusée mène « une vie au jour le jour » et suit un « parcours erratique, instable », enchaînant des emplois non déclarés.
Le profil psychologique troublant de Dahbia Benkired
Par ailleurs, le psychologue a aussi fait part de « troubles de la personnalité », particulièrement définis par « un mode de pensée persécutoire ». Selon lui, Dahbia Benkired présente des « traits psychopathiques à un niveau élevé ». Pour mieux comprendre, le président de la cour d’assises, Julien Quéré, a alors demandé à l’expert de revenir sur cette notion de « psychopathie ». « La psychopathie est un terme souvent usité de façon erronée par la population générale », a-t-il expliqué. Il a lui-même « tenté d’objectiver la psychopathie » de l'accusée grâce à un test.
« Il y a deux facteurs principaux (dans la psychopathie, NDLR) : des troubles de la personnalité narcissique et la personnalité antisociale », a détaillé l'expert. « La dimension de narcissisme et des éléments de froideur affective sont présents, on ne peut pas parler de psychopathie sévère mais elle obtient des résultats élevés », a-t-il ensuite continué. Pour lui, il est clair que Dahbia Benkired ne souffre pas de schizophrénie et n’était pas dans « un état délirant » au moment des faits. « Le pire c’est qu’après (les faits, NDLR), j’étais normale », lui a confié l'accusée au cours de son expertise.
Des remords sincères sont-ils possibles ?
Le psychologue a alors été questionné sur la manière dont Dahbia a verbalisé la mort de Lola. « C’est resté des paroles toutes faites : 'J’ai tué un enfant', 'C’est un pauvre ange qui est parti', 'Elle ne pas méritait ça' », a rapporté l’expert. « Est-ce que j’ai vu madame Benkired dans une culpabilité écrasante ? La réponse est non. Ça reste très à distance, il y a une froideur émotionnelle, il n’y a pas d’empathie affichée »,a cependant nuancé l'expert.
En réponse à une question de Me Valois, l’avocat de l'accusée, le spécialiste a estimé qu’il y a « une mise à distance de la réalité du crime » afin de « préserver le regard qu’elle porte sur elle-même ». «Je peux vous dire qu’elle n’a jamais fait preuve d’empathie, de remords ou de regrets. Elle n’a jamais pleuré, elle n’a jamais versé une larme », avait indiqué vendredi un policier qui a recueilli ses aveux en garde à vue en octobre 2022. Des confidences troublantes.
#JusticePourLola #OQTF À fuera !!! #dahbiaBenkired
— Birrittiera Carmela (@birrittiera) October 22, 2025
Jusqu’à vendredi, la cour d’assises de Paris accueille le procès de Dahbia Benkired, accusée du meurtre de Lola en 2022. https://t.co/HH1xBJDn3Y