Affaire Lola Daviet : Dahbia Benkired a tranché, elle ne fait pas appel de sa condamnation
Dahbia Benkired, condamnée à la perpétuité incompressible pour le meurtre de Lola Daviet, renonce à faire appel, rendant sa peine définitive. La famille exprime son soulagement.
Résumé de l'article
Dahbia Benkired a décidé de ne pas faire appel après sa condamnation à perpétuité pour un crime grave, rendant la décision judiciaire définitive et mettant fin à un procès marquant.
Condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour le viol, la torture et le meurtre de la jeune Lola Daviet, Dahbia Benkired a décidé de ne pas faire appel. Une décision annoncée mardi par ses avocats, qui met un terme définitif à l’un des procès les plus marquants de ces dernières années.
Cette absence d’appel rend la condamnation prononcée le 24 octobre dernier par la cour d’assises de Paris immédiatement définitive. Dahbia Benkired, âgée de 27 ans, devient ainsi la première femme en France à être condamnée à cette peine maximale, après un procès qui a mis en lumière l’extrême violence des faits commis le 14 octobre 2022.
Une décision sans retour pour Dahbia Benkired
Les avocats de Dahbia Benkired, Maîtres Alexandre Valois et Lucile Bertier, ont confirmé que leur cliente avait "décidé de ne pas interjeter appel pour des raisons qui lui sont propres". Ils ont précisé que cette décision, bien que prise "depuis longtemps", n’avait pu être rendue publique plus tôt, car leur cliente conservait le droit de changer d’avis jusqu’à la dernière minute. En renonçant à faire appel, Dahbia Benkired met fin à toute possibilité de réexamen judiciaire de son dossier.
Le verdict de la cour d’assises de Paris devient ainsi définitif. Cette condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible demeure la peine la plus lourde prévue par le droit pénal français. Elle sanctionne des faits d’une cruauté exceptionnelle. Le procès, étalé sur six jours, a révélé les détails terrifiants de l’"ordalie" subie par Lola, 12 ans, durant 1 h 37, selon l’avocat général. Le président de la cour avait justifié la sévérité de la peine en évoquant "le préjudice psychologique indicible causé à la famille" et "le véritable supplice" infligé à l’enfant.
Le soulagement d’une famille meurtrie
Pour la famille de Lola Daviet, cette décision marque la fin d’un long combat judiciaire. L’avocate de Delphine Daviet, la mère de la victime, Clotilde Lepetit, a confié à Libération "leur soulagement de savoir que cette décision importante et juste soit définitive". Le frère de Lola, Thibault, avait exprimé sa gratitude à la justice après le verdict : "Merci à la justice", avait-il déclaré. Sa mère avait ajouté : "Même si ça ne nous rendra pas notre Lola". Ces mots témoignent de la douleur persistante d’une famille qui tente de retrouver une forme de paix.
Avant l’annonce officielle, Delphine Daviet avait confié à RTL son appréhension face à la possibilité d’un appel. "C’est encore dix jours d’attente où l’on espère qu’elle ne le fera pas", expliquait-elle. "Je ne veux plus vivre ça", ajoutait-elle, redoutant un nouveau procès qui aurait ravivé leur souffrance. Désormais, la décision de Dahbia Benkired scelle définitivement le sort judiciaire de cette affaire tragique. Ses avocats ont indiqué qu’elle "souhaite désormais qu’on ne parle plus d’elle". À l’époque des faits, la jeune femme, ressortissante algérienne, faisait déjà l’objet d’une obligation de quitter le territoire français.
