Affaire Lola Daviet : Dahbia Benkired a-t-elle abusé de la jeune fille ? Elle répond

La France retient son souffle alors que Dahbia Benkired est jugée devant la cour d'assises de Paris pour le meurtre de Lola Daviet. Dans la salle d’audience, l’horreur vécue par la jeune victime est minutieusement reconstituée : images glaçantes capturées quelques heures après le drame et témoignages troublants concernant le comportement de l'accusée ont notamment été révélés. Malheureusement, les révélations aussi terrifiantes qu'effroyables s'enchaînent les unes après les autres.

Au deuxième jour du procès, la médecin légiste a été interrogée sur un point essentiel pour les parties civiles, en l'occurrence les proches de la jeune victime. La question est la suivante : Lola a-t-elle souffert ? « L'asphyxies-en soit est très anxiogène », a expliqué l'experte à la barre. « Au delà de la douleur physique, c'est une angoisse intense, de manquer d'air. On parle d'ailleurs détresse respiratoire. Avant cela, il y a eu probablement plusieurs impacts au niveau de la tête, ce qui a également entrainé une douleur physique », a ajouté le médecin.

Lola Daviet sexuellement abusée avant son décès ? Les experts sont formels

Des douleurs auxquelles s'ajoutent des lésions vaginales anales, « qui n'ont pas pu survenir après la mort », a assuré la légiste. Si Dahbia Benkired a reconnu avoir frappé et laissé agoniser Lola Daviet, l'accusée nie formellement l'avoir violée. Selon elle, les lésions anales et vaginales auraient été réalisées par quelqu'un d'autre, post-mortem. Or, ce n'est pas ce que démontrent les constations... qui sont formelles.

Selon les médecins, il y a bien eu pénétration anale et vaginale, environ 30 minutes avant le décès de Lola Daviet. Les examens révèlent par ailleurs des lésions anales particulièrement profondes, sans qu’il soit possible de dire si un objet a été utilisé ou non. À l'issue de l'audition des médecins légistes, le président du tribunal a alors interrogé Dahbia, toujours impassible dans le box des accusés, sur ce qu'elle vient d'entendre.

La réponse troublante de l'accusée

« Avez-vous quelque chose à dire ? », a simplement demandé le président à l'accusée. C'est alors que celle-ci a commencé par répondre : « Non. Après, moi j’ai du mal à parler français donc j’ai pas tout compris de ce qu’elle disait. Non, j’ai rien à dire. » Le président lui a donc expliqué que plusieurs éléments ne collent pas, en l'occurrence « le nombre de coups portés, la nature des coups portés, et la constatation de pénétration vaginale et anale ». « Ça c’est faux, je ne l’ai jamais fait. Moi je ne l’ai jamais touchée », a de nouveau assuré Dahbia.

Le président a alors insisté sur les contradictions entre son discours et les constatations médico-légales. Mais l'accusée, elle, campe sur ses positions : « Oui, je lui ai touché les seins, oui [le cunnilingus], mais rien d’autre. Le corps, après, je l’ai ramené chez Rachid [le chauffeur VTC venu la chercher avec ses bagages], je ne sais pas ce qui a pu se passer. Je l’ai pas fait. » Le président du tribunal est revenu à la charge, l'interrogeant sur les lésions survenues avant l’arrivée de Rachid. Quand il lui a demandé si quelqu’un d’autre était présent dans l’appartement, elle a nié et assuré n’avoir aucune explication. L’audience a ensuite été suspendue.

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DB

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