Affaire Delphine Jubillar : le surnom donné par les voisins à sa maison délabrée
Une maison continuellement en chantier, un ras-le-bol assumé du côté de Delphine Jubillar… Les voisins du couple se confient sur les éternels travaux du domicile Tarnais, possible mobile du meurtre présumé.

Résumé de l'article
- Le 22 septembre 2025 va s'ouvrir le procès de Cédric Jubillar.
- Les voisins du couple se confient sur les éternels travaux du domicile Tarnais, possiblement liés au meurtre présumé.
L'heure de vérité approche à grands pas. Le 22 septembre 2025, l'un des procès les plus attendus de ces dernières années s'ouvrira devant la cour d'assises du Tarn : celui de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme, Delphine. Sans scène de crime, ni corps, les soupçons des enquêteurs reposent sur plusieurs éléments : le comportement provocateur du suspect, ses aveux présumés et l'existence de tensions au sein du couple avant le drame. Et ce, notamment parce que l'infirmière de 33 ans avait demandé le divorce peu de temps avant de disparaître.
Si Cédric Jubillar connaissait l'existence de l'amant de Delphine, et refusait la séparation, cette relation adultère n'était peut-être pas la seule source de conflit dans leur mariage. En effet, les travaux sans fin de la maison inachevée du couple auraient davantage cristallisé les tensions dans les semaines précédant le drame. Cet éternel chantier pourrait-il être lié au meurtre de la jeune femme ? À quelques jours de l'ouverture du procès, des anciens voisins des époux Jubillar se confient. Tous les détails.
Une maison éternellement en travaux
Perchée sur un talus envahi d’herbes folles, la maison de briques orange du 19 rue Yves Montand pourrait être le théâtre d’un meurtre sordide. Depuis la disparition de Delphine Jubillar et l’ouverture de l’enquête, cette bâtisse inachevée, livrée aux ronces, aux bidons rouillés et aux jouets d’enfants abandonnés, est restée vide, ses travaux à l'arrêt. Sans crépi ni rambarde au balcon, décrit l’AFP citée par Actu Toulouse, elle abrite désormais un petit mémorial de bougies et de fleurs en plastique, portant ces mots : « Justice et vérité pour Delphine, Louis et Elyah », les enfants aujourd’hui recueillis par leur tante.
« [Delphine] ne supportait pas de vivre là », a confié à nos confrères Philippe Pressecq, avocat de Lolita, cousine et confidente de la disparue. Des « trous », des câbles partout… « Il y a des choses dans cette maison qui parlent de folie », a assuré le juriste, qui n'avait « jamais vu une maison comme ça, abracadabrante, surtout quand celui qui l'a construite est du métier ». D'ailleurs, l'infirmière avait avoué à ses proches son « ras-le-bol » de vivre dans une maison en travaux depuis des années, alors que son mari avait promis de la terminer.
Les voisins des époux Jubillar se confient
Un logement éternellement en chantier que les voisins du couple ont même fini par surnommer « Beyrouth », tant les gravats et déchets s'accumulaient. Sans compter ceux qui s'inquiétaient pour la sécurité des deux jeunes enfants de Delphine et Cédric Jubillar de grandir dans cet environnement pas toujours très safe. « Les proches voisins redoutaient que les deux enfants du jeune couple, Louis et Elyah, ne s’y blessent en jouant dehors. Et même à l’intérieur, où des fils électriques dénudés sortent d’un peu partout », expliquaient nos confrères de Paris Match.
Olga Cailhol, dont la terrasse fait face à la bâtisse inachevée des Jubillar, « aurait aimé » que le jardin du couple soit nettoyé. « On a demandé à la municipalité. Ils ne peuvent pas. C'est interdit », a-t-elle en effet regretté. Pour cause, devenue un lieu d’enquête depuis décembre 2020, la maison scellée a accueilli de nombreuses perquisitions et reconstitutions. Quant à Cédric Jubillar, il reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. Affaire à suivre.