Affaire Delphine Jubillar : le procès de son mari Cédric vient de s’ouvrir
Alors que le corps de Delphine Jubillar n'a toujours pas été retrouvé, le procès de son mari Cédric vient de s'ouvrir, et promet de nombreux rebondissements.

Résumé de l'article
L’affaire Jubillar entre dans une nouvelle étape : devant la cour d’assises du Tarn, Cédric Jubillar comparaît pour le meurtre de sa femme Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Dans une salle d’audience survoltée, son apparition a fait naître une tension palpable.
Cinq ans après la disparition mystérieuse de Delphine Jubillar, le procès de son mari Cédric s’est ouvert ce lundi 22 septembre 2025 devant la cour d’assises du Tarn. L’affaire, devenue l’un des plus grands mystères criminels français récents, intrigue toujours. La raison ? Toujours aucune trace du corps de l’infirmière de 33 ans, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines.
Devant une salle comble et sous le regard des caméras, l’accusé est apparu escorté par la police. L'homme était vêtu d’un jean clair, de baskets usées et d’une veste de survêtement aux couleurs criardes. Son visage était dissimulé sous une capuche improvisée. Mais un détail glaçant a immédiatement retenu l’attention.
Une mise en scène troublante et une défense fragilisée
Ce choix vestimentaire, presque désinvolte, a contrasté avec la solennité de l’événement. Certains y ont vu une provocation, d’autres une stratégie. Mais pour beaucoup, c’est l’alliance portée dans le box qui interpelle. Un symbole fort, alors même que Delphine Jubillar avait annoncé à ses proches vouloir divorcer pour refaire sa vie. Mis en examen en juin 2021, Cédric nie toujours toute implication. Pourtant, plusieurs témoignages fragilisent sa défense. Un ancien codétenu affirme qu’il lui aurait confié des aveux.
Une ex-compagne, Séverine, avait de son côté été brièvement placée en garde à vue pour complicité de recel de cadavre. Mais elle a été relâchée. Aussi, Jennifer, une autre compagne, évoque des confidences glaçantes. Plus d’une soixantaine de témoins doivent se succéder à la barre, dont les voisines Nora et Amélia, qui disent avoir entendu des cris la nuit du drame. La douleur des proches reste intacte. Nadine, la mère de l’accusé, s’est adressée directement à son fils avec des mots déchirants : « Pour Elyah et Louis, je demande à mon fils de dire la vérité ».
Des témoignages écartés au procès de l'affaire Delphine Jubillar
Dès le premier jour, les débats se sont tendus. Dans la salle, plusieurs témoins ont dû quitter les lieux. Pour cause, la présidente leur a rappelé qu’ils ne pouvaient assister aux échanges avant leur déposition. Mais c’est une autre demande qui a surpris : deux ex-compagnes de Cédric, Séverine et Jennifer, ont sollicité à se constituer partie civile. La cour a rejeté leurs requêtes. Comme l’a résumé Le Parisien, la demande de Séverine a été « rejetée, car elle n’est pas en lien direct avec la disparition de la victime Delphine Jubillar ».
Me Alexandre Martin, l’un des avocats de la défense, a même qualifié cette démarche de « lunaire ». Ce rejet a immédiatement jeté un froid. « Quelques témoins sont présents aujourd’hui dans la salle : la présidente leur demande de quitter les lieux, car ils ne peuvent pas assister aux débats avant leur déposition », a relaté Juliette Campion sur X. L’incident illustre la tension extrême qui plane sur un procès où chaque détail est scruté et chaque mot peut faire basculer la perception du jury dans la disparition de Delphine Jubillar.