Stranger Things : l’acteur Gaten Matarazzo très reconnaissant envers les créateurs de la série
Gaten Matarazzo remercie les frères Duffer d’avoir intégré sa dysplasie à Dustin, un geste rare qui lui a permis de s’accepter et de rendre Stranger Things plus authentique.
Résumé de l'article
Gaten Matarazzo exprime sa gratitude envers les créateurs de Stranger Things pour leur écoute et leur soutien, qui lui ont permis d’intégrer une part essentielle de lui-même à son rôle.
À l’approche de la sortie de la saison 5 de Stranger Things, prévue pour le 27 novembre 2025, Gaten Matarazzo se prépare à faire ses adieux à Dustin. Un rôle qui a profondément marqué sa vie. Derrière ces dernières pages qui se tournent, l’acteur tient surtout à exprimer sa gratitude envers Matt et Ross Duffer, les créateurs du phénomène mondial.
Car si Stranger Things a changé sa carrière, elle l’a aussi aidé à mieux s’accepter. Les Duffer lui ont offert bien plus qu’un rôle. Ils l’ont écouté, respecté et encouragé à intégrer une part essentielle de lui-même à l’écran. Une démarche rare dans l’industrie, et dont Matarazzo mesure encore la portée dix ans après ses débuts dans la série.
Les Duffer Brothers, des créateurs à l’écoute
Lorsque les frères Duffer imaginent Stranger Things, ils savent que la justesse du casting sera cruciale pour donner vie à leur mélange d’aventures à la Spielberg et de frissons à la Stephen King. Pour incarner les héros adolescents au cœur du récit, ils recherchent des personnalités authentiques, capables de porter un univers où l’émotion compte autant que le fantastique. C’est ainsi qu’ils remarquent Gaten Matarazzo, dont la spontanéité, l’humour et la sensibilité correspondent parfaitement au personnage de Dustin Henderson. Mais plus encore, les Duffer comprennent que pour que la série respire la sincérité, les acteurs doivent pouvoir y insuffler une part d’eux-mêmes. Ils ouvrent alors la porte aux propositions, aux nuances personnelles, aux détails qui donneront à ces enfants un réalisme rare. Gaten Matarazzo ne tarde pas à saisir cette opportunité, en évoquant l’importance d’inclure une dimension physique essentielle de sa propre vie.
Dès la saison 1, Dustin partage avec son interprète la dysplasie cléidocrânienne, une maladie qui affecte le développement des os et des dents. L’acteur, qui n’avait que 13 ans au moment du tournage, voit dans cette intégration une chance. Celle de ne pas devoir masquer son apparence avec prothèses ou artifices. Et de pouvoir aborder frontalement un sujet rarement représenté à l’écran. La maladie devient un élément narratif assumé, transformant le personnage en un vecteur de sensibilisation et d'inclusivité. Pour Matarazzo, cette démarche constitue un geste immense de respect. Elle lui permet non seulement de jouer plus librement. Mais aussi d’aider des milliers de jeunes spectateurs à mieux comprendre, accepter ou assumer leurs propres différences. Cette confiance accordée par les Duffer donnera au personnage de Dustin une profondeur authentique. Et à l’acteur un sentiment de reconnaissance durable.
Une gratitude profonde et durable
Dix ans plus tard, Gaten Matarazzo ne tarit pas d’éloges à l’égard des créateurs de Stranger Things. Dans une interview accordée à Variety, il revient sur ce moment fondateur où les Duffer lui demandent directement s’il souhaite ou non intégrer sa dysplasie à son personnage. Il se souvient : "Je n'en avais pas honte. Mais ils m'ont tout de même directement posé la question. Ils ont dit qu'ils avaient choisi ces enfants justement à cause ou grâce à leurs différences, et non malgré elles. Et c'est vraiment le fait qu'ils aient privilégié mon bien-être qui m'a marqué et qui me marque encore aujourd'hui". Ces mots témoignent de l’impact profond qu’a eu cette liberté créative sur le jeune acteur, à une période où l’acceptation de soi est souvent fragile. Leur démarche lui a offert une forme de libération intime. Lui permettant d’affronter le regard du public avec assurance plutôt qu’avec appréhension.
Dans une industrie où l’apparence peut peser lourd, ce respect se révèle d’autant plus exceptionnel. Matarazzo souligne combien cette confiance, cette écoute et cette bienveillance expliquent l’attachement indéfectible du casting à la série. Même si leur vie a radicalement changé, même si chacun suit désormais son propre chemin, le lien forgé sur le plateau reste solide. À l’orée de la saison finale, cette gratitude se fait plus vive encore. Alors que les ultimes épisodes seront diffusés en deux volumes, Matarazzo se prépare à tourner la page avec émotion. À noter que le premier sera disponible le 27 novembre, le second le 26 décembre. Et le final le 1er janvier. Les Duffer lui ont offert un rôle. Mais aussi un espace de vérité et d’acceptation de soi qui continuent de l’accompagner. Et c’est précisément cette générosité créative qu’il s’apprête à saluer une dernière fois avec le public.