Dans le dernier épisode diffusé de HPI, un détail inattendu a interpellé certains spectateurs. À savoir, une incohérence géographique flagrante. L’épisode, pourtant captivant et très suivi, a soulevé des questions sur la fidélité des décors à la réalité régionale du Nord de la France. Depuis son lancement en 2021, HPI connaît un succès fulgurant.
Avec plus de cinq millions de téléspectateurs pour ce dernier épisode, la série portée par Audrey Fleurot, attristée par la fin de la série, continue de fédérer un large public. Mais si l’histoire d’amour contrariée entre Morgane et Karadec a retenu l’attention, c’est une erreur de décor qui a retenu celle des spectateurs du Nord.
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Un trajet en train qui déraille géographiquement
Dans ce quatrième épisode de la saison 5, diffusé le 12 juin sur TF1, Morgane Alvaro embarque avec sa famille à bord d’un train censé les conduire à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais. Et ce, afin d’y disperser les cendres de son père. La scène, qui se veut à la fois émotive et nostalgique, est parsemée de clins d’œil cinématographiques. Notamment au Crime de l’Orient-Express. Mais rapidement, les téléspectateurs les plus familiers de la région notent quelques anomalies. Première étrangeté : un soda commandé dans un TER, alors que ces trains ne disposent normalement pas de wagon-bar. Plus encore, les décors ferroviaires n’ont rien de familier. Comme l’a relevé La Voix du Nord, les scènes ont en réalité été tournées en février 2025 à bord d’un train touristique du Chemin de fer de l’Aa.
Ainsi, la gare de Mont-de-Terre fait office de gare de Lille. Et celle d’Arques remplace celle de Strazeele. Ce choix de production, sans doute motivé par des contraintes logistiques, n’a pas échappé aux connaisseurs des lieux. Mais c’est bien la scène finale du trajet qui fait bondir certains fans de HPI. Alors que le récit indique une arrivée à Boulogne-sur-Mer, c’est le paysage de Dunkerque qui apparaît à l’écran. Les hauts-fourneaux d’ArcelorMittal, les installations industrielles et les cheminées fumantes ne laissent guère de doute : nous sommes dans le Nord, et non dans le Pas-de-Calais. Un glissement de décor pour le moins surprenant, qui brise momentanément l’illusion pour les spectateurs locaux. Une erreur d’autant plus visible que Dunkerque et Boulogne ne partagent ni le même visage, ni la même ambiance.
HPI, Equihen-Plage oubliée, Dunkerque mise en scène
Autre incohérence remarquée : le choix du lieu où les cendres du père de Morgane sont dispersées. Dans le scénario, il est question d’Equihen-Plage, un village côtier au charme brut, célèbre pour ses « quilles en l’air », ces bateaux retournés reconvertis en habitations. Pourtant, à l’écran, ce n’est pas Equihen-Plage qui s’offre aux regards, mais la digue du Braek, à Dunkerque, au pied du feu de Saint-Pol. Un décor emblématique, certes, mais bien plus industriel que sauvage. Ce choix visuel contraste fortement avec les attentes suscitées par la narration. Certains fans de la région ont exprimé leur déception, regrettant l’absence de la véritable Equihen et de son atmosphère unique dans HPI.
Ce type d’erreur n’est pourtant pas inédit dans les fictions télévisées. Le recours à des lieux de tournage éloignés du cadre réel du récit est souvent dicté par des impératifs de production : facilité d’accès, autorisations, budget… Cependant, dans une série aussi populaire et suivie que HPI, ces détails prennent une ampleur particulière. « Quand on connaît la région, on ne peut pas ne pas le voir », soulignent plusieurs internautes sur les réseaux sociaux. Malgré cette entorse à la géographie locale, la série ne semble pas en pâtir. Le public reste au rendez-vous. Preuve que l’attachement aux personnages et au ton décalé de HPI l’emporte, pour beaucoup, sur le réalisme des décors.