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Tsunami dans le Pacifique : le Chili déplace plus d’un million de personnes

par Sophie Vollet

Tsunami dans le Pacifique : le Chili déplace plus d'un million de personnes
Crédit photo : © Instagram

Alors qu’un tsunami a causé d’innombrables dégâts dans le Pacifique, le Chili est obligé de déplacer des milliers de personnes. Voici ce que l’on sait. 

L’océan Pacifique a retenu son souffle. Dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 juillet, un séisme d’une rare intensité a secoué la péninsule russe du Kamtchatka, générant une onde de choc sismique ressentie jusqu’à des milliers de kilomètres. Immédiatement, des alertes au tsunami ont été déclenchées dans une quinzaine de pays, du Japon à la Polynésie française, en passant par le Chili et les États-Unis. Le spectre de la catastrophe de Fukushima en 2011 a ressurgi dans les esprits, alors que les autorités appelaient à la prudence face à des vagues annoncées parfois supérieures à quatre mètres.

Les systèmes de prévention ont été enclenchés dans une course contre la montre : évacuations de masse, suspension des transports, fermeture des ports. Et si, heureusement, les conséquences humaines et matérielles se sont révélées limitées, la mobilisation fut exceptionnelle. Au cœur de cette tension, le Japon a joué un rôle central, déployant des moyens logistiques colossaux pour parer à toute éventualité. Ce jeudi, l’archipel a annoncé la levée officielle de l’alerte, marquant un retour progressif au calme, mais aussi une piqûre de rappel sur la vulnérabilité de la région face aux colères du sous-sol.

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Le Japon lève l’alerte au tsunami

Après une nuit de tension, l’Agence météorologique japonaise a annoncé jeudi 31 juillet la levée de l’avis de tsunami sur l’ensemble du territoire. La veille, un séisme d’une rare intensité — magnitude 8,8 selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis — avait été enregistré au large de la péninsule du Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient russe, déclenchant une série d’alertes à travers l’Asie-Pacifique. « Il n’y a actuellement aucune zone côtière pour laquelle des alertes ou avis de tsunami sont en vigueur », a indiqué l’agence. Le Japon, particulièrement sensible aux risques sismiques depuis le drame de Fukushima en 2011, a réagi immédiatement.

Plus de deux millions de personnes ont été appelées à évacuer temporairement les zones côtières. Une vague d’1,30 mètre a été enregistrée à Miyagi. Dans le centre du pays, une femme de 58 ans a trouvé la mort après la chute de sa voiture depuis une falaise, alors qu’elle fuyait le danger. En Polynésie française, les îles Marquises ont vécu une nuit d’angoisse. Des vagues de 4 mètres étaient redoutées, mais elles ont finalement atteint environ 1,50 mètre à Nuku-Hiva, plus modérées à Ua-Huka et Hiva-Oa. Si seules trois îles ont été touchées, l’ensemble de l’archipel est resté en vigilance, avec une interdiction temporaire des activités nautiques.

Évacuations massives dans tout le Pacifique

Des États-Unis au Chili, l’onde de choc a été prise très au sérieux. À Washington, la ministre de la sécurité intérieure, Kristi Noem, a confirmé que « la menace d’un tsunami majeur est complètement passée », et rassure sur l’absence d’impact significatif sur la côte ouest américaine. En Russie, le séisme a provoqué une éruption du volcan Klioutchevskoï. Dans le port de Severo-Kourilsk, plusieurs vagues ont envahi les rues, atteignant jusqu’à 4 mètres. Quelques blessés légers ont été signalés, mais aucun décès. Le Kamtchatka n’avait pas connu de séisme aussi fort depuis soixante-treize ans.

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Mais c’est au Chili que la mobilisation a pris une ampleur inédite. Le ministre de l’Intérieur, Alvaro Elizalde, a évoqué « l’évacuation la plus massive jamais menée » dans le pays : 1,4 million de personnes ont quitté les côtes dans les régions de Maule, Ñuble, Biobío, L’Araucanía, Los Ríos et Los Lagos. Selon La Nacion, aucune victime n’a été recensée malgré l’observation de vagues de plus de 60 cm, notamment sur l’île de Pâques. Ce séisme historique, s’il n’a pas causé de désastre majeur, rappelle la fragilité des territoires qui bordent le Pacifique face à la puissance incontrôlable de la nature. Grâce à des systèmes d’alerte efficaces et à une coordination rapide, la catastrophe a, cette fois, été évitée. Mais jusqu’à quand ?

Sophie Vollet

Amoureuse de mode, de culture, d’actualités et véritable accro au petit écran, être rédactrice pour Officielles combine parfaitement mon envie de vous informer et de vous divertir.

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