Seine-Saint-Denis : un suspect arrêté pour l’enlèvement et le viol d’un homme transgenre

L’histoire est rapportée par nos confrères du Parisien et débute en mai dernier. Elle nous rappelle que les agressions physiques ou verbales contre les personnes transgenres font partie de notre quotidien. Un jeune homme pakistanais, en cours de transition de genre et âgé de 37 ans, quitte son domicile. Il est abordé par quatre hommes dans une voiture. Ces derniers le forcent à monter à l’intérieur du véhicule, avant de brutalement le rouer de coups.

Mais le cauchemar que va vivre la victime ne fait que commencer. Ses agresseurs l’emmènent à Pierrefitte-sur-Seine, une commune de Seine-Saint-Denis. C’est dans une petite ruelle et sous la menace d’un couteau que deux des occupants de la voiture le violent. Ils l’abandonnent seul avant de quitter la scène du crime. La victime prévient les secours, et est rapidement prise en charge par les pompiers.

Le principal suspect interpellé grâce aux analyses ADN

Les urgences médico-légales entament alors la procédure de prélévement de matériel génétique, et les médecins actent une incapacité totale de travailler ( ITT ) d’une durée de seize jours. Toujours selon la même source, les enquêteurs, malgré leurs efforts, ne parviennent pas dans un premier temps à identifier de suspects. Toutefois, la chance leur sourit lorsqu’ils parviennent à trouver une correspondance entre le matériel génétique prélevé par les urgences et le fichier national des empreintes génétiques.

Une source proche de l’enquête a indiqué que deux ADN avaient été relevés. L’une des deux empreintes génétiques correspond à un Afghan âgé de 27  ans. Par ailleurs, les enquêteurs pensent connaitre l’identité du deuxième suspect, un Pakistanais de 33 ans qui pourrait être complice. La tâche s’annonce néanmoins très ardue pour les enquêteurs, puisque les deux hommes ne disposent pas d’une adresse fixe.

Un Afghan mis en examen pour le viol d’une personne transgenre

La mise en place d’un dispositif de surveillance permet de rapidement interpeller les deux individus. Ils sont tout d’abord interrogés par les enquêteurs au cours de diverses auditions. Alors qu’ils nient dans un premier temps les accusations, l’un d’eux finit par avouer avoir eu une relation sexuelle avec la victime. Selon lui, elle aurait consenti et aurait même été payée par le suspect.

Quant à son compère, il aurait été présent dans la voiture au moment des faits, mais n’aurait pas participé aux actes de nature sexuelle. Le violeur présumé a été mis en examen à Bobigny pour viol en réunion, et a été par la suite écroué. Le complice a été remis en libérté. Il fait l’objet d’une OATF ( Obligation de quitter le territoire Français ). Cette sombre affaire fait écho à celle d’ une jeune femme transgenre qui avait été jetée dans le vide à Bordeaux en 2019.

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— Le Parisien | faits divers (@leparisien_fdiv) August 18, 2023