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Pacifique : un puissant séisme cause plusieurs tsunamis en Russie et au Japon

par Sophie Vollet

Pacifique : un puissant séisme cause plusieurs tsunamis en Russie et au Japon

Un puissant séisme dans le Pacifique a provoqué plusieurs tsunamis tout autour de l’océan. Voici ce que l’on sait. 

Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2025, un séisme d’une magnitude exceptionnelle — 8,8 sur l’échelle de Richter — a frappé les fonds marins au large de la péninsule russe du Kamtchatka. Ce choc tellurique, le plus puissant dans la région depuis plus de 70 ans, a déclenché une alerte générale au tsunami dans tout le bassin Pacifique. De l’Asie à l’Amérique latine, en passant par les archipels du Pacifique et les côtes occidentales des États-Unis, des ondes océaniques d’ampleur variable ont déjà été signalées, faisant resurgir le spectre des catastrophes passées.

Tandis que les autorités surveillent avec précision les moindres mouvements de l’eau, certains territoires insulaires, comme les Marquises en Polynésie française, s’organisent pour passer la nuit à l’abri. Si aucun raz-de-marée majeur n’est pour l’instant annoncé à Hawaï ou en Californie, la prudence reste de mise face à un phénomène dont la durée et l’intensité peuvent évoluer d’heure en heure.

Un séisme d’ampleur exceptionnelle, du Kamtchatka à la Californie

C’est un tremblement de terre que les sismographes n’avaient pas enregistré depuis des décennies : avec une magnitude de 8,8, le séisme survenu au large de la péninsule russe du Kamtchatka dans la nuit de mardi à mercredi est l’un des plus puissants de l’histoire récente. Selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), il se classe au sixième rang des séismes les plus intenses jamais recensés, à égalité avec ceux d’Esmeraldas (Équateur, 1906) et de Biobío (Chili, 2010). La mémoire collective se souvient encore du drame de 2011 au Japon et de la catastrophe de 2004 dans l’océan Indien, aux conséquences humaines tragiques. Conséquence immédiate de la secousse : des vagues ont été enregistrées dans plusieurs régions bordant le Pacifique.

Au Japon, une vague de 1,30 mètre a été signalée, qui a entraîné l’évacuation préventive du personnel de la centrale nucléaire de Fukushima. En Californie, dans le secteur de Crescent City, une première vague de 30 cm a atteint la côte. Le même phénomène s’est produit à Guam et dans les États américains de l’Oregon et de Washington. En Colombie, les autorités ont ordonné l’évacuation des plages des départements de Chocó et Nariño, en raison de risques similaires. Hawaï, un temps placé en état d’alerte, a vu son niveau de risque rétrogradé à un simple « appel à la vigilance » par le Centre d’alerte aux tsunamis du Pacifique, malgré une variation de 1,75 mètre enregistrée à Kahului Maui. Le centre estime désormais qu’aucun tsunami majeur ne devrait frapper l’archipel américain.

En Polynésie française, la menace plane sur les Marquises

C’est dans l’archipel des Marquises que l’inquiétude reste la plus vive. D’après les dernières données du Haut-Commissariat de la République en Polynésie française, des vagues pouvant atteindre jusqu’à 4 mètres sont attendues. Et ce, notamment à Nuku Hiva, Ua Huka et Hiva Oa. L’impact est prévu vers 00h57 heure locale, ce mercredi 30 juillet, soit 12h27 à Paris. Dans l’attente, le dispositif d’alerte Fr-Alert a été déclenché et les sirènes retentiront à 23h dans les îles concernées, deux heures avant l’arrivée estimée de l’onde. Xavier Marotel, secrétaire général du Haut-Commissariat, insiste sur la nécessité de prudence :

 Il y aura peut-être une deuxième, voire une troisième vague. Il ne faut pas penser qu’après la première, c’est terminé. 

Les habitants ont été dirigés vers des zones de repli préparées à l’avance, conformément aux exercices menés début juin. Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, salue la préparation des Polynésiens, qui « vivent avec ce risque dont ils ont la culture ». La vigilance reste donc maximale sur ces îles isolées. Des vagues de moindre amplitude sont également possibles sur les autres côtes de la Polynésie, entre 0,60 et 0,80 mètre. Bien que la situation semble mieux maîtrisée dans certaines régions, la mémoire des catastrophes passées reste vive. Le tsunami de 2004, qui avait causé près de 290 000 morts, a laissé une empreinte durable sur la manière d’anticiper ce type de phénomène. Alors que la nuit tombe sur le Pacifique, les regards restent tournés vers les Marquises, qui guettent une mer aux mouvements incertains.

Amoureuse de mode, de culture, d’actualités et véritable accro au petit écran, être rédactrice pour Officielles combine parfaitement mon envie de vous informer et de vous divertir.