Un rêve qui s’envole
Invité sur le plateau du Quotidien, l’ex joueur de football Ouissem Belgacem a dévoilé pour la première fois l’histoire déchirante qui est la sienne. Celle d’un homme homosexuel qui n’a pas pu vivre son rêve à cause des pressions sociales qui pesaient autour de lui. Pour le jeune homme, il a été très difficile de vivre son rêve de devenir joueur de football professionnel en même temps que son homosexualité.
Et c’est dans son livre Adieu ma honte que le jeune homme tacle le sujet, en rappelant la difficulté d’être homosexuel dans un domaine tel que le football. Pour rappel, aucun joueur de football professionnel aujourd’hui n’a fait son coming-out. « Tout me ramenait au fait que c’est mal d’être comme je suis » commençait-il. « On est dans la négation de soi, on est dans le mal-être le plus fort ».
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Ouissem Belgacem a commencé le football au centre professionnel de Toulouse à l’âge de 13 ans. Mais après plusieurs années à cacher son orientation, il finit par tout laisser tomber à l’âge de 19 ans, malgré une carrière qui aurait pu le mener très loin. « Quand j’intègre le centre, je suis en mode je refoule autant que je peux tout ce qui se passe et je me dis que je vais explorer toutes les stratégies possibles et imaginables pour rentrer dans le moule. Je ne savais pas, à l’époque, que tous les gens autour de moi avaient tort d’être si homophobes, je pensais que c’était moi vraiment qui était dans le mal. »
De quoi nous rappeler l’histoire déchirante de Bilel Hassani dont le papa avait très mal réagi lors de son coming out. La chanteuse Angèle quant à elle avait fait quelques rares confidences sur l’homosexualité et avait révélé ne pas vouloir être définie par son orientation sexuelle.
L’homosexualité dans le milieu du football
« J’étais à un moment donné un petit peu comme une bête coincée. Quand on est rejetés de tous les côtés, on sort les griffes et j’en suis venu à commettre des choses qui, pour moi, sont irréparables. Jusqu’à rejoindre une brigade anti-gays par exemple… (…) Ça me fait d’autant plus mal aujourd’hui parce que j’étais l’un des leurs au final. (…) Ça me servait de couverture ultime. Si tu fais ça, forcément, si tu les détestes à ce point, c’est que tu ne l’es pas. » Continuait-il.
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Avant d’ajouter : « Je n’ai jamais entendu une parole positive en termes d’inclusivité ou de diversité dans mes milieux jusqu’à 19-20 ans. C’est une réalité. Le ‘sale p*dé’, c’est l’insulte numéro une sur un terrain de foot ».
Puis de finir : « L’homophobie m’a empêché de tenter ma chance à 100%. Pour réussir à devenir professionnel, pour percer dans le football, au-delà des qualités athlétiques et physiques, c’est surtout un exploit mental qu’il faut réaliser. C’est ce qui différencie les excellents joueurs des moins bons. On dit souvent dans les centres de formation français, qu’on a un double projet. Le projet sportif et le projet scolaire. Sauf que moi, j’en avais un troisième qui était celui de venir hétéro. En fait, ça m’a consumé de l’intérieur, ça m’a éteint. Je ne pensais qu’à ça. J’étais obsédé par le fait de changer parce que je savais que ça n’allait pas être compatible avec ma passion. Du coup, toute cette énergie que j’ai mise à trouver des solutions pour changer ma sexualité, je ne l’ai pas mise dans les entraînements.«
"On ne peut pas changer son orientation sexuelle : c'est une vie malheureuse qui nous attend tant qu'on ne s'accepte pas"
L’homosexualité dans le football : le témoignage de l’ancien footballeur Ouissem Belgacem dans #Quotidien ⬇️ pic.twitter.com/bDca8HeOQT— Quotidien (@Qofficiel) May 4, 2021
"L'homophobie m'a empêché de tenter ma chance à 100% dans le milieu du football" L'ancien jouer Ouissem Belgacem témoigne dans #Quotidien ⬇️ pic.twitter.com/uXjXJqTI5D
— Quotidien (@Qofficiel) May 4, 2021