L’histoire de Shizuo Aishima provoque une onde de choc au pays du Soleil Levant, et ce, pour plusieurs raisons. En effet, le décès de cet homme emprisonné à tort dévoile plusieurs manquements de la part des forces de l’ordre. En effet, Shizuo Aishima a passé deux ans derrière les barreaux pour un crime qu’il n’a pas commis. De plus, lors de son incarcération, il n’aurait pas reçu les soins nécessaires pour traiter son cancer.
Soumis au bon vouloir de l’institution carcérale, Shizuo Aishima a dû attendre d’être admis à l’hôpital pour quitter sa cellule. Un délai qui lui sera fatal. Plus de quatre ans après son décès, la justice japonaise reconnaît enfin son erreur et présente ses excuses à sa veuve. Un scénario qui met en lumière le problème de la « justice de l’otage », très courante au Japon.
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Un décès dû à un manque de soins
C’est en 2020 que la vie de Shizuo Aishima bascule. Conseiller d’une entreprise d’ingénierie, il est soupçonné d’avoir participé à des exportations illicites d’appareils en mesure de créer des armes biologiques. Il est alors placé en détention provisoire avec 2 co-accusés. Mais en octobre 2020, on diagnostique à Shizuo un cancer de l’estomac. Ce n’est qu’un mois plus tard qu’il est admis à l’hôpital afin de recevoir les soins dont il a cruellement besoin.
Alors que la justice doit encore décider de son sort, Shizuo Aishima décède des suites de son cancer en février 2021. Son histoire illustre aujourd’hui, par le pire, les ravages de la « justice de l’otage », très pratiquée au Japon. Ce procédé vise à obtenir des aveux des accusés en les soumettant à des détentions prolongées. Ceux-ci, mis sous pression dans le milieu carcéral japonais, craquent et cèdent, qu’ils soient coupables… ou non.
La justice japonaise se repent de son erreur
Plus de quatre ans après le décès de Shizuo Aishima, la justice reconnaît son innocence, ainsi que l’erreur des autorités. Dans une scène rare au Japon, trois hauts responsables de la justice sont venus présenter leurs excuses à la famille du défunt, au cimetière de Yokohama. « Nous présentons nos excuses pour l’enquête illégale et l’arrestation illégale », admet Tetsuro Kamata, sous-directeur général de la police de Tokyo.
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J’accepte les excuses, mais je ne pourrai pas pardonner
Pour la veuve de Shizuo Aishima, tout n’est pourtant pas si simple. Ayant perdu son père dans des circonstances dramatiques, son fils aîné, lui, réclame toujours justice. « Je ne peux accepter les conclusions de vos rapports et les actions disciplinaires qui ont été prises. Je demande une nouvelle enquête et une révision des mesures disciplinaires ». Ces excuses publiques représentent un pas en avant pour la justice japonaise, mais le chemin pourrait bien être encore long pour mettre fin à la « justice de l’otage ».
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