Décès d’Alexia Daval : les mots de l’avocat de Jonathann Daval interpellent

Un mari parfait et endeuillé en apparence… jusqu’à ce que la vérité éclate. En janvier 2018, Jonathann Daval avoue le meurtre de sa femme Alexia, après trois mois à jouer le rôle du veuf éploré. Ainsi, il a été jugé, puis condamné à 25 ans de réclusion criminelle. Mais aujourd’hui, sept ans après avoir tué sa femme de sang-froid suite à une dispute conjugale, celui qui touche un salaire improbable en prison est de nouveau présenté à la justice.

La raison ? Avant de faire ses aveux, Jonathann Daval avait multiplié les mensonges. En effet, il a notamment accusé Grégory Gay, le mari de la sœur d’Alexia, d’avoir étranglé la jeune femme. Selon lui, la belle-famille avait même comploté et passé « un acte secret pour étouffer l’affaire ». Des propos qui ont profondément révolté les proches de la victime, qui ont donc poursuivi Jonathann en procès pour dénonciations calomnieuses.

Jonathann Daval de nouveau face à la justice

Relaxé en mai 2023 par le tribunal correctionnel de Besançon, Jonathann Daval est jugé en seconde instance ce vendredi 11 avril 2025. Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, leur fille Stéphanie et son mari Grégory, avaient ainsi demandé la somme de 60.000 euros de dommages et intérêts : 30.000 pour Grégory Gay, et 10.000 pour les trois autres. La décision doit être rendue le 13 juin prochain. 

Devant le tribunal, Grégrory Gay a évoqué aux journalistes les « mois éprouvants » qu’il a vécus, et particulièrement après la relaxe de Jonathann Daval en première instance. « À mon sens, la liberté de la défense de mentir est quelque chose de purement inhumain. Je n’admets pas que la justice donne plus de droit à des personnes comme ça plutôt qu’à des victimes et à des innocents », a-t-il fait savoir.

Les propos chocs de son avocat

Concernant ces accusations, Maître Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval et de sa mère, Martine Henry, rappelle alors le fonctionnement du système judiciaire français. « Ça repose sur le principe-même du droit de mentir d’un accusé. En droit français, l’accusé ne prête pas serment. Il ne peut pas être poursuivi parce qu’il a menti », a-t-il d’abord recontextualisé.

« Ça fait partir du libre-exercice des droits de la défense. On a conscience que ça peut choquer l’opinion publique, mais c’est du droit et juridiquement c’est inattaquable, incontestable », a également ajouté l’homme de loi. « Il a reconnu que ce qu’il avait fait était inacceptable d’un point de vue moral, qu’il le regrettait, il ne peut pas aller plus loin que ça. Il serait temps qu’on parle d’autre chose que de cette affaire, malgré tout, ordinaire », a-t-il ensuite qualifié cette affaire. Une audience sous haute-tension.

Jonathann Daval : le meurtrier d’Alexia jugé en appel ce vendredi pour dénonciations calomnieuses envers sa belle-famille https://t.co/VtvaWF24gx

— CNEWS (@CNEWS) April 11, 2025