Covid-19 : elle décède après avoir été contaminée par 2 variants, un phénomène ‘sous-estimé’

Un grave cas de double contamination

Bien que l’on ne s’imagine ce genre de cas très rarement, il arrive que cela se produise ! Ce dimanche 11 juillet, (à la veille de la prise de parole d’Emmanuel Macron) deux chercheurs belges ont expliqué un cas de double contamination concernant une femme âgée de 90 ans, qui aurait très vite succombée à deux variants du Covid-19. « C’est l’un des premiers cas documentés de co-infection avec deux variants préoccupants du SARS-CoV-2« , expliquait la chercheuse en biologie Anne Vankeerberghen.

Notre histoire se serait produite au mois de mars 2021 et apparaît dans la fameuse étude faite par Anne Vankeerberghen, qui a très vite été reprise dans un communiqué de l’ECCMID (Congrès européen de microbiologie clinique et maladies infectieuses). Après plusieurs chutes, la vieille dame s’était retrouvée à dans un hôpital d’Aalst le 3 mars, où elle avait alors été testée positive au Covid-19. Elle avait été contaminée par le variant Alpha anglais, et le variant Bêta sud-africain.

Un phénomène encore très sous-estimé

Selon les médecins qui l’avait prise en charge, la nonagénaire ne s’était pas faite vaccinée mais semblait être en parfait état de santé, pas d’antécédants à signaler et présentait « un bon niveau de saturation en oxygène et pas de signaux de détresse respiratoire. » Cependant, contrairement aux pronostics de départ, l’état de santé de la vieille dame s’est très vite aggravé et elle a « rapidement développé des symptômes respiratoires aggravés et est décédée cinq jours plus tard. »

La biologiste de l’hôpital qui a pris en charge la malade reste pourtant sceptique face à une possible corrélation entre l’infection aux deux variants et le décès de la dame. « Il est difficile de dire si la co-infection par deux variants a joué un rôle dans la rapide détérioration de l’état de la patiente » expliquait-elle alors.

Selon la biologiste Anne Vankeerberghen « les deux variants circulaient en Belgique à l’époque (mars 2021), il est donc probable que la dame a été co-infectée par deux personnes différentes. Malheureusement, nous ne savons pas comment elle a été contaminée. » Il faudrait donc selon la chercheuse faire des recherches plus approfondies en matière de séquençage afin de mieux comprendre ce type de contaminations, et surtout ne pas sous-estimer le phénomène pour pouvoir palier aux risques qu’elles pourraient engendrer.