Le centre-ville de Marseille a basculé dans la violence mardi après-midi. Munis de deux couteaux et d’une matraque, un homme a semé la panique en blessant cinq personnes, dont une grièvement, avant d’être neutralisé par la police. L’assaillant venait d’être expulsé de l’hôtel où il résidait et avait déjà fait parler de lui pour des comportements inquiétants.
Si ses agissements ont immédiatement fait craindre une attaque terroriste, l’enquête privilégie aujourd’hui la piste d’un acte isolé, lié à des troubles personnels et judiciaires. Et le profil de l’assaillant se précise, voici ce que l’on sait.
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Une attaque sanglante dans les rues de Belsunce
Tout commence vers 14 h 45, lorsque l’homme retourne dans son ancien hôtel du quartier Belsunce. Il poignarde un occupant dans sa chambre, le touchant au thorax. L’homme, transporté à l’hôpital, reste dans un état critique. Dans sa fuite, l’assaillant s’attaque ensuite au gérant de l’établissement et à son fils, qu’il blesse dans le dos. Mais la spirale de violence ne s’arrête pas là. Alors qu’il poursuit son chemin, il pénètre dans un snack très fréquenté, où il tente de blesser plusieurs clients et employés. Mis en fuite, il continue son errance dans les rues commerçantes, et frappe au hasard avec sa matraque deux passants au visage.
L’ambiance devient alors chaotique dans ce secteur bondé, alors que témoins et riverains décrivent une scène de panique générale. C’est une patrouille de la police aux frontières, en mission dans le quartier, qui parvient à l’intercepter. Sommé de lâcher ses armes, l’homme refuse et finit par se montrer menaçant. Sept coups de feu sont alors tirés pour le neutraliser. Il succombe peu après malgré une tentative de réanimation. Le ministre de l’Intérieur a salué le sang-froid des agents. Aussi, il a estimé qu’ils avaient « évité un drame plus grave » en stoppant l’agresseur avant qu’il ne fasse d’autres victimes.
Le profil troublant de l’assaillant
L’assaillant a rapidement été identifié comme Abdelkader D., de nationalité tunisienne et en situation régulière en France. Sa carte de séjour expirait en 2032. Il avait été expulsé de son hôtel peu avant l’attaque pour des loyers impayés et vivait dans une grande précarité. Les enquêteurs ont toutefois découvert un passé judiciaire déjà chargé : plusieurs gardes à vue pour violences et, fin août, un signalement pour propos antisémites tenus devant une mosquée de Sète. Ce comportement lui avait valu un signalement officiel au procureur au titre de l’article 40. Selon un témoignage recueilli par La Provence, une source policière décrit un individu isolé :
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Ça fait trois mois que je le voyais traîner dans le quartier. Il était toujours seul.
Si certains témoins affirment qu’il a prononcé des paroles religieuses confuses pendant son attaque, le parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi du dossier. L’homme n’était pas fiché S et n’était pas considéré comme radicalisé par le renseignement territorial. En revanche, plusieurs sources policières évoquent un suivi psychiatrique et un comportement agressif récurrent, notamment après avoir été expulsé d’une mosquée. Un profil instable, mêlant fragilité psychologique et antécédents judiciaires, qui laisse encore de nombreuses zones d’ombre sur ses véritables motivations.
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