Depuis sa disparition en janvier 2003, les recherches pour Estelle Mouzin n’ont jamais cessé. Mais après les aveux de Michel Fourniret en 2020, c’est désormais sa dépouille que les enquêteurs espèrent retrouver. Monique Olivier, son ex-compagne, avait fourni des réponses glaçantes au sujet des circonstances de la mort d’Estelle Mouzin. Sa condamnation en 2023 avait alors apporté un premier sentiment de justice à la famille de la jeune fille disparue.
Mais pour Éric Mouzin, le père d’Estelle, le combat était loin d’être terminé. Au-delà d’une condamnation pour les bourreaux de sa fille, il entend faire reconnaître les dysfonctionnements de l’enquête. Quelques mois après une nouvelle audience, les manquements de l’État dans l’affaire de la disparition d’Estelle Mouzin ont enfin été admis. Un nouveau rebondissement qui met en lumière les défauts de la justice française.
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Une disparition toujours entourée de mystère
Le 9 janvier 2003, Estelle Mouzin disparaît à Guermantes, en Seine-et-Marne. Après des années d’impasse, les enquêteurs se tournent vers la piste de Michel Fourniret. Le meurtrier en série enjoint les autorités à le « considérer coupable », bien qu’il affirme ne pas se souvenir des faits. Sa compagne, Monique Olivier, confirme ses aveux et donne quelques détails glaçants sur les circonstances de la mort d’Estelle Mouzin.
Face à ces révélations tardives, la famille d’Estelle Mouzin pointe du doigt les difficultés structurelles de l’instruction. Entre rotations des juges, lenteurs et absence de consolidation méthodique des informations, le père de la jeune fille dénonce les carences de l’enquête. Selon l’avocat d’Éric Mouzin, « la piste de Michel Fournier a été ignorée pendant des années, malgré des éléments concordants ». Celui-ci a donc décidé de saisir la justice afin de faire reconnaître les fautes de l’État dans cette affaire.
L’État condamné pour « faute lourde » dans l’affaire Estelle Mouzin
Après 22 ans de calvaire, Éric Mouzin dénonce un déni de justice dans la conduite de l’enquête. Selon le père d’Estelle Mouzin, la négligence de la piste Fourniret par les enquêteurs et l’inertie liée à la succession de magistrats d’instruction représentent une faute grave. Une audience s’est donc tenue le 11 juin dernier afin d’évaluer la responsabilité de l’État dans cette affaire. Ce 3 septembre, le père de famille a finalement obtenu gain de cause.
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Cette décision est une satisfaction, car c’est la reconnaissance de ce que nous disons depuis des années
En effet, l’État a été condamné à verser 50 000 euros à Éric Mouzin au titre du préjudice moral subi pour « faute lourde ». Me Éric Seban, son avocat, se réjouit de la décision du tribunal. « Les mots employés par les juges sont forts et décrivent le combat de nombreuses autres familles en quête de réponses ». Après deux décennies d’enquête et d’attente pour la famille d’Estelle Mouzin, reste néanmoins un élément crucial avant d’espérer enfin pouvoir faire leur deuil : retrouver le corps de la petite fille.
Regardez :
🔴 Le père d’Estelle Mouzin, Éric Mouzin, avait déposé en 2018 une assignation pour faute lourde et déni de justice
Il considérait que l’État n'avait pas tout fait pour retrouver sa fille, enlevée en 2003 en Seine-et-Marne, et a obtenu gain de cause
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