Affaire Émile : son grand-père était-il violent ? Un de ses anciens élèves prend la parole

Plus d’un an après la découverte des ossements d’Émile Soleil, les véritables circonstances de son décès restent un mystère. Sans suspect formel à ce jour, l’enquête se poursuit et dévoile petit à petit la vérité sur la fin tragique du petit garçon. Mais un homme attire depuis longtemps les soupçons : Philippe Vedovini, son grand-père. Ancien membre du village d’enfants de Riaumont, son comportement intrigue.

Décrit comme violent par ses anciens élèves, il aurait participé aux abus subis par de nombreux enfants entre 1991 et 1994. Les témoignages de plusieurs d’entre eux détaillent la brutalité de celui qu’ils appelaient alors « Frère Philippe ». Selon des enregistrements de la famille de Philippe Vedovini, ses propres enfants l’accuseraient également de violences. De quoi faire du grand-père d’Émile le suspect numéro 1 de l’enquête sur sa disparition.

Ce que l’on sait des causes de la mort d’Émile

L’identité du coupable de la disparition et du décès d’Émile reste encore à déterminer. Cependant, l’enquête a permis d’obtenir quelques éléments de réponses quant aux circonstances de la mort du petit garçon de deux ans et demi. Et ces terribles conclusions révèlent la violence du choc qui lui a été fatal. En effet, selon les dernières analyses médico-légales sur les restes d’Émile, la mâchoire de l’enfant aurait été brisée en deux.

Cette blessure reçue à la suite d’un coup brutal à l’accroche de la mandibule aurait brisé le crâne du petit garçon. Une constatation qui oriente les enquêteurs vers une agression violente. De plus, l’absence de la mâchoire inférieure d’Émile indique que son corps a pu être déplacé après son décès. Et ce, probablement à plusieurs reprises. Le scénario privilégié par la police implique donc un crime non prémédité, suivi d’une tentative de dissimulation du corps. 

Un ancien élève se confie au sujet de la violence de Philippe Vedovini

Malgré la remise en liberté de Philippe Vedovini après 48 heures de garde à vue, son profil reste intrigant pour les enquêteurs. En effet, le grand-père d’Émile est déjà impliqué dans une affaire de maltraitance sur mineurs. Ses anciens élèves du village d’enfants de Riaumont le dépeignent comme un homme particulièrement violent. L’un d’entre eux s’est récemment exprimé dans La Provence et relate ses souvenirs de celui qu’il appelait alors « Frère Philippe ».

Quand on entendait sa soutane, on savait qu’il allait falloir esquiver les coups de pied

Et comme ses anciens camarades de l’Institut Sainte-Croix de Riaumont, Bruno témoigne de nombreux actes de violence. « Il était très mauvais […] Des coups de Rangers dans les côtes, des tartes dans la tronche, les cocos dans la tête », ou encore le « poing serré, l’index à moitié déplié, rageusement frotté sur nos crânes rasés à blanc ». Son récit vient lui aussi confirmer la personnalité brutale du grand-père d’Émile, à l’instar de ceux d’autres anciens élèves, et des enfants de Philippe Vedovini.

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