Le 16 octobre 1984, le corps du petit Grégory Villemin, âgé de quatre ans, est retrouvé noyé et ligoté dans les eaux glacées de la Vologne. Un drame familial devenu affaire d’État, où lettres anonymes, règlements de comptes et secrets de village ont tissé la toile d’un mystère judiciaire sans fin.
Malgré plusieurs mises en examen, notamment celle de Bernard Laroche – tué ensuite par le père de Grégory – ou de Murielle Bolle, les pistes se sont effondrées les unes après les autres. Aujourd’hui, un nouveau chapitre s’ouvre : la grand-tante du garçon, Jacqueline Jacob, pourrait être prochainement mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle ».
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Jacqueline Jacob de nouveau dans le viseur : vers une mise en examen ?
Mercredi 18 juin 2025, le procureur général de la cour d’appel de Dijon, Philippe Astruc, a annoncé que Jacqueline Jacob ferait prochainement l’objet d’un nouvel interrogatoire dans l’affaire du petit Grégory. Cette audition, qui pourrait déboucher sur une mise en examen, n’interviendra pas avant plusieurs mois. Elle fait suite à un arrêt de la chambre de l’instruction demandant formellement de « procéder à l’interrogatoire » de l’octogénaire et « d’envisager une mise en examen sous la qualification d’association de malfaiteurs criminelle ». Jacqueline Jacob n’est pas une inconnue dans le dossier.
En 2017, une expertise en graphologie l’avait identifiée comme l’auteure présumée d’un courrier anonyme particulièrement menaçant adressé en 1983 aux parents du petit garçon, un an avant le meurtre. À l’époque, elle avait été mise en examen avec son époux Marcel pour « enlèvement et séquestration suivis de mort ». Mais la procédure avait été annulée pour vice de forme en 2018. Depuis, la piste semblait s’être essoufflée, jusqu’à ce que René Jacob, un proche de la famille, ne reconnaisse récemment la voix de Jacqueline dans un documentaire sur l’affaire. Les parents de Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin, ont salué cette décision judiciaire avec émotion et espoir. Aussi, ils ont déclaré qu’ils participeraient activement aux futures audiences.
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Affaire du petit Grégory : un complot familial toujours en toile de fond
Depuis quatre décennies, la justice explore l’idée d’un complot familial. Et cette théorie est soutenue par la persistance des lettres anonymes, la rivalité supposée entre les membres du clan, et l’omerta qui entoure certains témoins. À l’époque du drame, les Jacob vivaient à Aumontzey, non loin des Laroche et des Villemin. Ils faisaient partie de l’environnement immédiat de l’enfant assassiné. Déjà en 2017, la graphologie avait semé le doute en désignant Jacqueline Jacob comme l’une des « corbeaux » qui harcelaient la famille Villemin. Mais face aux accusations, les époux Jacob ont toujours nié en bloc. Dans une interview accordée en 2021 à BFMTV, ils déclaraient : « Nous n’avons rien à nous reprocher ».
Jacqueline a affirmé ne jamais avoir rédigé de courrier anonyme. Quant à son mari, il prétendait ne plus se souvenir de rien. Pour eux, ce harcèlement judiciaire est une erreur tragique :
C’est un enfer. Tuer un enfant, ce n’est pas possible. Ils se sont trompés de A à Z
Reste que les nouveaux éléments évoqués par la chambre de l’instruction semblent suffisants, cette fois, pour justifier une nouvelle audition. Si Jacqueline Jacob venait à être mise en examen, cela marquerait un tournant potentiellement décisif. Après quarante ans de mystères, de deuils et de rumeurs, la vérité va-t-elle enfin surgir des non-dits familiaux ? Ou s’agit-il d’un nouveau mirage judiciaire dans l’un des cold cases les plus complexes de l’histoire française ?