Déconfinement : comment les boîtes de nuit envisagent de rouvrir

Alors que les bars, cafés et restaurants ont rouvert ce mardi 2 juin, les patrons de boites de nuit attendent leur tour. Cependant, à l’heure actuelle, absolument rien n’a été déterminé. Laurent Fuste, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) a confié à BFM : « On est en attente d’une annonce ». S’il compte sur la date du 22 juin, une chose est sûre : « La nuit doit revoir le jour ». Il l’assure : « On est capable de recevoir notre public en toute sécurité« . Il pense par exemple distribuer des masques (d’ailleurs on vous disait comment éviter la buée sur les lunettes quand vous portiez un masque).

Thierry Fontaine, propriétaire de deux boîtes de nuit à Lyon et président de l’Umih nuit, lui estime que c’est le bon moment. Toujours à BFM il explique : « Les Français ont envie de faire la fête, on le voit aux rassemblements sauvages qui se tiennent un peu partout. Nous avons un service de sécurité, nous pouvons proposer des règles sanitaires et du point de vue de l’alcoolisation, nous pouvons encadrer les choses. Il n’y a que les personnes à risques qui pourraient dans un premier temps éviter de se rendre dans nos établissements. »

Des précautions prises pour la réouverture des boites de nuit

Ce patron de discothèques rappelle également que les boîtes de nuit disposent de dispositifs de désenfumage, dans le cadre de la sécurité incendie, permettant un renouvellement et un apport d’air extérieur. « Dans mes établissements, 100% de l’air est renouvelé toutes les huit minutes. Quand les turbines se mettent en route, ce sont 17.000 m3 qui sont expulsés dehors. Pour certaines boîtes plus grandes, c’est le triple. Il y a plein de pistes pour que l’on puisse rouvrir, il faudrait que le gouvernement connaisse un peu mieux nos métiers. »

En revanche, il regrette de ne pas avoir plus d’informations. Surtout qu’une saison ça se prépare : « Comment voulez-vous vous organiser avec vos équipes, booker des artistes quand on vous prévient au dernier moment? ». En revanche, il reste un problème : les rapprochements collé-serré ! Laurent Lutse balance : « Un vigile devrait séparer les gens qui se rapprocheraient d’un peu trop près en dansant? C’est ridicule ». Même son de cloche chez Jérôme Lacroix, propriétaire de deux clubs à Poitiers : « Placer les personnes à un mètre les unes des autres, ce n’est pas possible. Si les clients ne s’y retrouvent pas, ne peuvent pas danser, ne peuvent pas être servis au comptoir, ça n’a pas de sens ».

D’ailleurs ce dernier explique que la crise économique va leur être fatale si les propriétaires ne procèdent pas à la réouverture : « On est déjà une profession en plein marasme économique. Si la crise dure, dans les deux-trois mois, la moitié des discothèques va disparaître. Et à la fin de l’année, on risque d’en compter moins de 500. »

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