Marine Lorphelin rationnée : cet équipement indispensable qui manque cruellement à l’hôpital

Marine Lorphelin déplore des décès chaque jour

S’il y a quelques semaines seulement la jeune femme faisait face à son premier décès lié au Coronavirus, aujourd’hui c’est malheureusement devenu son quotidien. « Premier décès dans le service lié au Covid-19. Une personne âgée… C’est d’autant plus difficile car les procédures de prise en charge du corps sont strictes et empêchent les proches d’être au côté du défunt… » avait-elle déclaré sur Instagram.

Dernièrement, c’est une petite-fille en larme que la jeune femme a aidé à dire au revoir à sa grand-mère, dans un état grave. « Elle voulait parler à sa grand mère. Mais celle-ci était trop faible pour parler… elle m’a demandée de lui transférer un message : ‘je t’aime très fort’. » D’autant que les conditions de travail à l’hôpital ne cesse de se détériorer. Sous-effectif, manque de matériel… tandis que certains Français s’obstinent à ne pas respecter les mesures de confinement, le personnel soignant risque sa vie chaque jour pour tenter de soigner un maximum de patients. 

D’autant que les internes ne sont pas naïfs, « on va se faire avoir en beauté » confiait tristement l’un d’entre eux. « Notre investissement supplémentaire dans cette crise ne sera pas gratifié financièrement, sauf si on est réquisitionnés. Je suis furax. De toute façon, le taf on y est, on y sera. Mais il ne faut pas attendre de reconnaissance, juste des applaudissements. »

Marine Lorphelin déplore le manque d’équipement à l’hôpital

L’ancienne Miss France a accordé une courte entrevue au magazine Le Parisien. Elle se confiait sur le manque cruel d’équipement dans les hôpitaux. « Dans notre métier, nous sommes souvent confrontés à des maladies contagieuses. Nous avons l’habitude de prendre des précautions. Mais là, nous devons nous rationner, car nous n’avons pas assez de matériel. Au début, c’étaient les masques qui nous manquaient, aujourd’hui, ce sont les blouses. On ne les change pas autant que nous le devrions. On relativise quand on est jeune et en bonne santé. Mais j’ai des collègues qui ont des problèmes comme de l’hypertension et pour eux, c’est plus risqué. »

Moralement aussi, c’est compliqué. « J’ai des hauts et des bas. Je travaille dans un service qui prend en charge de nombreux cas de Covid-19. Tous les plannings de mon service ont été repensés, et même si je travaillais déjà beaucoup avant, du lundi au vendredi, je suis forcément encore plus présente, car ces patients ont besoin de beaucoup de surveillance. Leur état peut se dégrader très vite. »

Tandis que certains évoquent déjà le déconfinement, Marine Lorphelin rappelle tout de même qu’aujourd’hui « nous en accueillons toujours autant. (…) Le flux est constant, croyez-moi. C’est pour ça qu’il faut faire attention quand on commence à parler de déconfinement. »