Sonia Tlev : la célèbre influenceuse a été accusée d’esclavage

Connue pour ses programmes de fitness et ses millions d’abonnés sur Instagram, Sonia Tlev est aujourd’hui au cœur d’une grave polémique. Une ancienne employée philippine a porté plainte contre elle en avril 2025 pour “traite d’êtres humains”. Des accusations qui viennent ternir l’image de l’influenceuse.

Cette affaire, révélée par Libération, soulève des interrogations sur les coulisses de la vie des stars des réseaux sociaux. Derrière les décors paradisiaques des “Booty challenges” et des vidéos de motivation, une ancienne domestique décrit un quotidien fait d’épuisement et de privations.

Un témoignage accablant

Celle que le journal renomme Leticia pour préserver son identité affirme avoir travaillé durant huit mois dans des conditions qu’elle qualifie d’inhumaines. “Je travaillais sept jours sur sept de 6 heures à 23 heures”, a-t-elle raconté. Selon sa plainte, elle aurait été contrainte de faire le ménage chez les proches de Sonia Tlev. Elle aurait également privée de repos et constamment sous pression. Leticia ajoute que son téléphone et son passeport lui auraient été confisqués. Elle raconte avoir été menacée sur son statut administratif :

On m’a dit que mon visa était expiré, que si je sortais, la police m’arrêterait.

Épuisée, elle dit avoir fini par s’enfuir et trouver refuge au sein de la communauté philippine en France.Le témoignage évoque aussi un climat de peur. Une autre source anonyme a confié avoir vu plusieurs domestiques licenciées sans ménagement. “Elle peut être agréable, mais si elle est contrariée, elle devient dure. J’ai vu quatre personnes renvoyées comme des sacs-poubelle”, a assuré cet ancien proche.

Sonia Tlev se défend

Face à ces accusations, l’influenceuse nie catégoriquement. Contactée par Libération, elle s’est dite bouleversée : “Chez moi, tout le monde peut sortir, aller au restaurant s’il le souhaite, c’est le Club Med. Chacun a ses jours off. Je ne suis pas du tout comme ça”.Elle affirme avoir traité son employée avec respect et évoque même des cadeaux vestimentaires : “Je l’ai habillée en Moncler, je l’ai habillée en Kenzo (…) Elle mangeait à ma table, quand je travaille avec quelqu’un, je le fais avec le coeur.”.

Pour Sonia Tlev, il s’agirait d’une manœuvre destinée à profiter de sa notoriété et de ses moyens financiers. “Je ne mérite pas ça. Je suis la plus grande hypersensible de France. J’ai été trahie”, a-t-elle déclaré. Pour l’instant, Sonia Tlev bénéficie de la présomption d’innocence. Selon une source judiciaire citée par Libération, l’enquête n’a pas encore véritablement commencé. Quoi qu’il en soit, cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans la carrière de Sonia Tlev. Son image d’icône du fitness, suivie par plus de 2 millions d’abonnés, est aujourd’hui éclaboussée par des accusations lourdes qui devront être éclaircies par la justice.