Royaume-Uni : elle oublie volontairement d’ouvrir son parachute et décède dans une chute de 4 600 mètres

En avril dernier, Jade Damarell, parachutiste « très expérimentée », s’est élancée depuis 4 600 mètres sans actionner son matériel. L’enquête, menée par les autorités du comté de Durham, a révélé qu’il s’agissait d’un geste volontaire, la jeune femme ayant également désactivé le dispositif d’urgence prévu pour sauver les sauteurs en cas de défaillance du parachute.

La veille, Jade Damarell avait réalisé six sauts en parachute sans incident, portant à plus de 500 son nombre total d’expériences dans les airs. Mais derrière l’image de sportive passionnée se cachait une détresse intime. La nuit précédant sa mort, elle venait de mettre fin à sa relation amoureuse, événement que l’enquête a directement relié à sa décision dramatique.

Un saut en parachute maîtrisé, mais volontairement fatal

L’accident s’est produit lors d’un saut dans le nord-est de l’Angleterre. À 4 600 mètres d’altitude, Jade Damarell a quitté l’avion avec un matériel parfaitement opérationnel. Les experts ont constaté qu’elle avait volontairement omis de tirer sur sa poignée de parachute à l’altitude habituelle d’ouverture, située autour de 1 500 mètres. Plus encore, elle avait désactivé le système de sécurité automatique, conçu pour déployer la toile en cas de non-ouverture manuelle. Ce choix conscient a confirmé aux enquêteurs que la mort ne résultait pas d’une défaillance technique.

Mais, de fait, il s’agissait bien d’une décision personnelle. Un autre détail renforçait cette thèse. Habituellement équipée d’une caméra pour immortaliser ses sauts en parachute, Jade n’en portait pas ce jour-là. Les enquêteurs ont conclu que ce dernier vol n’était pas destiné à être partagé ou conservé en mémoire, mais à marquer une rupture définitive avec la vie. Les indices recueillis, croisés avec les messages retrouvés sur son téléphone, ont permis de mettre en lumière un geste planifié, douloureux mais déterminé.

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Des adieux marqués par la douleur et l’amour des siens

Les autorités ont découvert, sur le téléphone de la parachutiste, des instructions pour accéder à des notes personnelles laissées à ses proches. Dans ces écrits, Jade Damarell expliquait son geste. Elle évoquait sa récente rupture sentimentale et adressait ses excuses pour la douleur que son acte allait provoquer. Ces éléments, présentés à l’issue de l’enquête au centre civique de Crook, ont été décisifs pour établir la nature volontaire du drame en parachute.

Sa famille, interrogée par The Guardian, a réagi avec une grande dignité. « Nous voulons parler ouvertement et sans honte du suicide de notre fille brillante, belle et courageuse », ont-ils déclaré. En acceptant les conclusions de l’enquête, ils ont souhaité mettre en avant non seulement la mémoire de Jade. Mais aussi l’importance d’aborder publiquement la question du suicide, souvent entourée de silence. Leur témoignage met en lumière une volonté de transformer une tragédie personnelle en message de prévention et de sensibilisation.