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Décès de Jean Pormanove : on sait pourquoi Safine et Naruto ressortent libres de leur première garde à vue

par Lilou

Décès de Jean Pormanove : on sait pourquoi Safine et Naruto ressortent libres de leur première garde à vue
Crédit photo : © Instagram

Le drame du décès de Jean Pormanove diffusé en direct sur Kick interroge : pourquoi Safine et Naruto avaient-ils été relâchés lors de leur première garde à vue ?

La mort de Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, survenue le 18 août en plein direct, secoue l’univers des réseaux sociaux. Pendant douze jours, l’animateur avait subi coups, humiliations et brimades retransmises en continu, jusqu’à son décès, sous les yeux impuissants de milliers d’internautes.

Pourtant, ce n’est pas la première fois que la justice s’intéresse à ce groupe. Dès janvier, Safine et Owen Cenazandotti, alias Naruto, avaient déjà été interpellés à la suite d’une enquête de Mediapart. À l’époque, ils avaient pourtant été remis en liberté. Comment expliquer cette décision judiciaire, aujourd’hui au cœur des interrogations ?

La descente aux enfers de Jean Pormanove en direct

Tout avait commencé le 5 août, lors du lancement d’un marathon de diffusion sur Kick. Annoncés par Owen, les « défis » reposaient sur un principe simple : humilier Jean Pormanove et Coudoux, leurs compagnons de live. Très vite, les coups s’abattent. Au bout de trente minutes, Jean reçoit sa première gifle pour une erreur dans un jeu vidéo. « Soit il arrête de me taper, soit j’arrête », s’indigne-t-il. Mais loin de cesser, les violences s’intensifient. Le lendemain, étranglé, il menace de quitter le live. Owen rétorque : « Non, non, tu peux pas, t’es bloqué. […] T’appelles personne », lorsque Raphaël évoque l’idée de prévenir la police.

Les jours suivants se suivent et se ressemblent. Après 40 heures de diffusion, Jean confie « J’ai mal, je vais aller à l’hôpital ». La réponse fuse : « N*que ta mère, assieds-toi et ferme ta gueule ». Safine prend ensuite le relais en lui infligeant des décharges électriques avec un collier pour chien. Entre gifles, coups et humiliations, Jean Pormanove endure sans répit. Le 12 août, il se plaint de douleurs à l’oreille, mais continue de recevoir des gifles, sous les rires. Enfin, le 17 août, il demande qu’on « appelle l’hôpital » avant de s’endormir. Cette fois, il ne se réveillera pas.

Pourquoi Naruto et Safine avaient été relâchés en janvier

Ce drame intervient alors qu’une première enquête judiciaire avait déjà eu lieu au début de l’année. Alertée par Mediapart, la police judiciaire de Nice avait interpellé Naruto, Safine et deux autres hommes le 8 janvier 2025. Les enquêteurs soupçonnaient alors des violences répétées contre Jean Pormanove. Pourtant, les gardes à vue avaient été levées après seulement quelques jours. La raison ? Les déclarations des principaux concernés. Selon le parquet de Nice, Jean Pormanove et Coudoux avaient assuré que tout n’était qu’une « mise en scène destinée à faire le buzz et à générer de l’argent ».

Tous deux affirmaient n’avoir jamais été blessés, être « libres de leurs mouvements et de leurs décisions », et avaient refusé d’être examinés par un médecin ou un psychiatre. Dans ce contexte, expliquait le procureur, « tant les personnes susceptibles d’être mises en cause que celles d’être victimes contestaient la commission d’infractions ». L’enquête s’était donc poursuivie par l’exploitation des nombreuses vidéos saisies et des auditions complémentaires, mais sans mesures restrictives immédiates contre Naruto et Safine. Le décès de Jean Pormanove change désormais radicalement la donne.

Issue d'une formation littéraire, j'ai obtenu un Master spécialisé en culture et en communication. Cela m'a permis de m'orienter vers le journalisme. Plus particulièrement sur des sujets actu, sport et culture.

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