Ce mardi 19 août 2025, Alexandra Rosenfeld, élue Miss France en 2006, a pris la parole sur ses réseaux sociaux. Dans un témoignage poignant, elle a choisi de revenir sur une relation marquée par la violence et l’emprise psychologique. Plus de dix ans après les faits, elle révèle un passé douloureux qu’elle avait longtemps gardé secret.
Par ce récit intime, elle souhaite avant tout mettre des mots sur son expérience et alerter sur les mécanismes insidieux des violences conjugales. Alexandra Rosenfeld décrit un engrenage fait de silences, de rabaissements et de culpabilisation. Aujourd’hui, elle dit ne plus vouloir se taire et aspire à transformer son histoire personnelle en un message d’espoir et de résilience.
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« Sous emprise » : le témoignage d’Alexandra Rosenfeld
Dans sa publication, Alexandra Rosenfeld confie avoir subi à la fois des violences physiques et psychologiques. Elle évoque notamment un « coup de tête » porté par son ex-compagnon, mais insiste davantage sur l’usure morale que représentait le quotidien : « Ce qui m’a abîmée, c’était tout ce qu’il y avait autour. Le mépris, les rabaissements, les silences, les mots parfaitement placés pour me faire douter de moi, de ma valeur. C’était lent, insidieux… l’emprise ». Elle explique qu’à l’époque, elle ne parvenait pas à identifier ce mécanisme destructeur. Pensant que « le problème, c’était elle », elle s’est enfoncée dans le silence, malgré l’amour qu’elle croyait porter à son compagnon.
Ce n’est que grâce à l’intervention d’une autre femme que la Miss 2006 a pu se libérer : « Je ne servais plus à rien. Il m’a enfin laissée partir ». Pourtant, lorsqu’elle a tenté de dénoncer ces violences, Alexandra dit avoir subi l’incompréhension et les jugements. « Quand j’ai essayé d’alerter, de parler, j’ai vu les regards se fermer. Je suis devenue l’ex jalouse », raconte-t-elle. Découragée, elle a choisi de mettre de la distance, de se reconstruire dans le silence et, avec le temps, de pardonner. Un processus difficile, qu’elle décrit comme une forme de survie, avant d’accepter de témoigner publiquement pour la première fois.
Une parole libérée malgré la douleur
Sous le pseudonyme d’Éléonore, Alexandra Rosenfeld a accepté de livrer son histoire dans les colonnes du magazine Elle. Derrière ce choix, la volonté de protéger son identité tout en portant un témoignage sur les violences conjugales. « Après un mois de mise au vert, un retour gagnant. Évidemment, il est brillant. Et il n’y a pas de plainte, pas de procès. C’était il y a plus de 10 ans et même si j’ai toujours cette radio… Ce qui nous a abîmées ne se voit pas », écrit-elle, rappelant combien les blessures psychologiques sont invisibles mais profondes. Aujourd’hui, Alexandra Rosenfeld veut tourner la page en reprenant la pleine possession de son identité.
« Je ne suis pas Éléonore, je suis Alexandra. Et maintenant, je parle », affirme-t-elle avec force. Ce dévoilement public a été largement salué par ses abonnés, qui voient dans son courage une source d’inspiration. Mais il intervient aussi dans un contexte sensible, son ex-compagnon Jean Imbert étant visé par plusieurs accusations de violences. Si son équipe de communication reconnaît le fameux coup de tête, elle conteste toute mise en cause plus large et évoque des relations amoureuses « compliquées » mais non violentes. Alexandra, elle, a choisi de ne plus se taire et d’apporter sa voix à celles des femmes qui, chaque jour, tentent de briser l’emprise.