1. Accueil
  2. Actualités

Affaire Jubillar : un nouveau rebondissement fragilise l’accusation du mari de Delphine

par Faustine

Affaire Jubillar : un nouveau rebondissement fragilise l'accusation du mari de Delphine
Crédit photo : @Instagram

Quelques semaines avant l’ouverture du procès de Cédric Jubillar, un élément clé de l’affaire refait surface. À la lumière de ces récentes révélations, l’accusation est mise à mal. On vous explique.

Dans la nuit du 15 décembre 2020, Delphine Jubillar a mystérieusement disparu sans laisser de trace à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. Selon le récit de son mari, Cédric, l’infirmière de 33 ans aurait quitté leur domicile vers 23 heures pour promener les chiens. Mais aux alentours de 4 heures du matin, ce sont seuls qu’ils seraient revenus. Alors que l’homme de 37 ans a alerté les gendarmes neuf minutes plus tard, son comportement a rapidement intrigué les enquêteurs.

Incohérences dans ses déclarations, linge lavé en pleine nuit, témoignage de leur fils évoquant une violente dispute, attitude provocatrice… Les indices s’accumulent, renforçant les soupçons, d’autant que le couple était en instance de divorce. Pendant des mois, un détail a particulièrement alimenté les soupçons : la couette de Delphine. Selon le procureur de Toulouse de l’époque, elle aurait été lavée avant l’arrivée des forces de l’ordre, suggérant une possible tentative d’effacer des preuves.

Nouveau rebondissement dans l’affaire Jubillar : l’accusation mise à mal

Mais voilà que de récentes révélations viennent fragiliser cette hypothèse. D’après des informations de La Dépêche du Midi et BFMTV, cette affirmation serait en effet erronée. La couette se trouvait encore dans le salon au moment de l’intervention des gendarmes et n’aurait été nettoyée que plus tard. Un revirement de situation qui fragilise une partie de l’argumentaire de l’accusation, à quelques semaines de l’ouverture du procès de Cédric Jubillar.

La défense du suspect n’a pas tardé à réagir. Me Jean-Baptiste Alary a en effet dénoncé des imprécisions dans la communication judiciaire et a pointé d’autres contradictions, notamment sur le relevé du podomètre de son client. Celui-ci aurait affiché 255 pas, et non 40 comme l’avait initialement indiqué le procureur. Ce détail modifie donc la perception de ses déplacements avant l’appel aux secours. Ses avocats estiment que ces informations inexactes ont pu nuire à la présomption d’innocence.

La couette a-t-elle, ou non, été nettoyée pour effacer les preuves ?

Toutefois, l’affaire est loin de s’éclaircir. Selon Le Parisien, Justine, l’ex-compagne de Cédric Jubillar, a assuré aux enquêteurs que celui-ci lui aurait avoué avoir tué Delphine et nettoyé la couette afin d’effacer des traces d’étranglement. Des propos que le suspect a toujours niés catégoriquement. Les analyses de la housse de couette restent elles aussi controversées : selon La Dépêche, des traces de flore oropharyngée, digestive et vaginale ont été relevées, mais aucun ADN exploitable ni trace de sang.

Cette couette reste donc un élément crucial du dossier, mais sa valeur probante fait débat. Plus de quatre ans après la disparition de Delphine Jubillar, l’affaire continue de susciter spéculations et controverses entre contradictions judiciaires, témoignages à charge et absence de preuves irréfutables. Cédric Jubillar est toujours mis en examen pour meurtre sur conjoint, clamant son innocence. Son procès s’ouvrira à partir du 22 septembre prochain devant la cour d’assises du Tarn. Affaire à suivre.